Annaba: Animation - Des soirées ramadhanesques qui débutent avant le “f’tour”

Des familles entières prennent possession des plages bien avant la rupture du jeûne, soucieuses de réserver un endroit pour passer agréablement la soirée sur le bord de la mer. Elles viennent des wilayates environnantes, armées de marmites et autres couverts pour prendre leurs repas loin des chaleurs des appartements et du ronronnement des climatiseurs. Rien en effet ne peut valoir la fraîcheur de la brise maritime. La Méditerranée qui roule inlassablement ses vagues crée une musique féerique et apaisante après une journée torride de privations. Il est agréable de voir ces enfants courir éperdument sur le sable poursuivis par une maman, débarrassée de ses fourneaux et de ses batteries de cuisine. Le Boulevard du 1er Novembre quant à lui connait une grande animation et une circulation automobile intense, laissant deviner la quiétude des citoyens qui sont assurés de leur sécurité à la vue de policiers omniprésents. Si on se rend dans les quartiers populaires, le même constat peut être fait. Là, les familles occupent les espaces verts et les placettes. Il n’y pratiquement pas une place de libre pour s’installer. La Plaine Ouest,  les Lauriers Roses, la Cité du 8 Mai et pratiquement toutes les cités passent des nuits blanches. Le S’hour est également consommé hors des domiciles. Les jeunes quant à eux s’adonnent à d’interminables parties de dominos ou de cartes, si ce n’est un jeu de dames ou d’échecs. Quant aux personnes plus âgées, c’est plutôt la situation en Egypte ou en Tunisie qui accapare les discussions. Les femmes sont versées dans les recettes de cuisine et commentent ou échangent celles glanées sur la chaine satellitaire « Fatafet ». Ainsi se passent les dernières soirées de Ramadhan dans la joie et la convivialité faisant oublier les dépenses et les achats de l’Aïd qui vont encore grever le budget. Cependant cela importe peu car on a pris l’habitude.

 L'EST - 31/07/2013 - O.M