Annaba: USMAn - Chouki, Keroum, Benothmane le trio sauveur

Le nouveau conseil d’administration de la Société Sportive Par Action (SSPA) USMAnnaba, du moins 3 de ses membres sont connus. Il s’agit de Chouki Saci, Mohamed El Hadi Keroum et Hassen Benothmane respectivement président de la Société Sportive Par Action (SSPA) USMAnnaba, vice président et membres du conseil d’administration. Ce dernier jeudi, lors d’une conférence de presse qu’ils ont conjointement animée ce dernier jeudi, ce trio s’est positionné en sauveurs du club. Alors qu’il avait annoncé son retrait de la gestion du club, Abdelhamid Boudiaf le désormais ex président du conseil d’administration et le plus important actionnaire, avec 600 actions pour un capital social fixé à 120 millions DA, n’a plus donné signe de vie. Rappelons qu’il avait attendu la veille de la clôture de la procédure de dépôt de l’engagement et de dépôt de licences des joueurs, pour se retirer. Il avait fallu au trio de nouveaux arrivants à travailler d’arrache pieds pour être au rendez-vous des délais fixés par la Ligue Nationale Professionnelle. Ce qui a permis à l’USMAnnaba d’éviter de graves sanctions. Venu avec un apport d’argent frais issu des caisses du Club Sportif Amateur (CSA) USMAnnaba qui lui a permis d’acquérir des actions, légèrement moindres que celles en possession de Boudiaf, Keroum a affirmé : « je m’engage à prendre en charge tout ce qui a trait à la gestion administrative et financière de la SSPA USMAnnaba, mais pas l’aspect technique. Ce dernier ne doit en aucun cas m’être imputé du fait de mon arrivée tardive à cette société. » Il a par ailleurs affirmé que le dossier de l’USMAnnaba est certainement le plus lourd que la FAF a pris en charge. «Nous nous sommes retrouvés avec une dette cumulée de 300 millions DA. Nous en avons réglé une partie. Notamment celle ayant trait aux règlements des arriérés des salaires des anciens joueurs. Nous nous sommes engagés à régler mensuellement 3 d’entre eux jusqu’à apurement de toutes les créances. Notre club est tout de même redevable d’une dette de 120 millions DA »  a ajouté Keroum qui a justifié sa participation au capital social par une injonction du ministère de la jeunesse et des sports. Une chose est certaine, la formation annabie n’ira certainement pas loin avec un trio, certes animé d’une volonté de bien faire, mais très limité en termes de gestion d’un club dont l’équipe de football avait, il y a quelques années, fait trembler les plus grandes équipes professionnelles de l’élite avant de rétrograder  il y a 2 saisons. Et si avec 740 millions DA majoritairement versés par ArcelorMittal Aïssa Menadi, alors président du club, n’avait pas réussi à bâtir une grande équipe et à décrocher des titres, par quel miracle Chouki, Keroum et Benothmane  arriveront-ils à réaliser l’irréalisable ? Cette est dans toute les discussions d’autant que le trio de « sauveurs » ne peut, financièrement pas faire face à la gestion financière du club endetté plus que de raison.   Seront-ils à même d’assurer au moins le maintien eux qui, au départ déjà déclinent toute responsabilité en ce qui concerne les résultats techniques ? Cette autre question intervient avec le problème que pose la présence de 2 entraîneurs. Le premier, Mourad Slatni, recruté par Boudiaf a travaillé plus d’un mois et procédé à quelques judicieux recrutements de joueurs amateurs. Il est en possession d’un contrat de travail de 3 années en bonne et due forme. Abdelkrim Latrêche est le second. Il a été recruté par Keroum. Ce dernier n’a pas voulu entendre parler de Slatni à la barre technique. Aussitôt arrivé et après quelques jours, sentant une situation anachronique, Latrêche s’était décidé à rendre le tablier. Il a affirmé être revenu à de meilleurs sentiments. «J’étais dans ce club au plus fort de sa situation financière il y a quelques années. Je dois y resté aujourd’hui qu’il est confronté à une situation diamétralement opposée, c’est-à-dire de faillite. J’ignore à ce jour qui des 39 joueurs présents est qualifié et qui ne l’est pas. La situation s’annonce très difficile surtout après le départ de joueurs de qualités. Je vais voir ce que je peux faire avec les présents. Je peux affirmer que leur niveau technique intrinsèque est faible pour la plupart. Et quand on sait que nous avons effectué à peine 14 séances d’entraînement alors que le 1^er match de la saison est pour la semaine prochaine, il y a lieu de dire qu’il ne faut pas s’attendre à un miracle » avait il affirmé. Il s’était s’exprimé lors de la conférence de presse. Cette situation inspire à l’inquiétude même s’il a été annoncé la prochaine acquisition par de nouveaux actionnaires d’actifs du capital social de la SSPA USMA fixé à 120 millions DA.

Le Provencial - 17/08/2013 - Wassim.D