Annaba: Commerce des figues de Barbarie - Une véritable ‘’industrie’’

Le commerce des figues de barbarie, appelées communément « El-Handi », prospère, ces deux dernières années à Annaba et au niveau des wilayas de l’extrême Nord/ Est. En effet, le repeuplement et le commerce des figues de Barbarie a attiré la grande foule ces dernières années. Il s’est transformé, d’ailleurs, en une véritable industrie. A Annaba, depuis le mois sacré de Ramadhan, ce bisness fleurit pour arriver jusqu’au cours de la révolution, la place publique la plus importante de la Coquette. Originaire du Mexique, ce fruit est de plus en plus convoité, mais attention à une consommation excessive. Le prix d’une figue, « El-Kourde » pour les adeptes, pelée, autrement dit, prête à la consommation, a atteint au centre- ville de Annaba, les 20 dinars. Il semblerait que la figue de Barbarie,  soit incontestablement l’un des fruits les plus prisés à Annaba, ces dernières années. Mieux encore, d’importantes quantités de ce fruit prennent le chemin des chambres froides pour être commercialisées hors saison. Aujourd’hui, le prix d’un cagot de figues de barbarie, exposés tout au long des routes et chemins par des vendeurs occasionnels, dépasse les 500 dinars. A Annaba, est surement ailleurs (Guelma, El-Tarf, Souk-Ahras, Skikda, Constantine), la vente de ces fruits demeure le commerce informel le plus pratiqué. Par exemple au centre ville, l’on dénombre au niveau d’un seul trottoir d’une rue, parfois plus d’une dizaine de vendeurs. Les consommateurs qui sont nombreux affirment que les figues de Barbarie se caractérisent par une acidité particulièrement faible et des teneurs moyennes en protéines et qu’elles contiennent des minéraux, entre autres, le potassium, le phosphore, le calcium, le sodium et le magnésium. Les prix des figues de Barbarie varient selon les régions et le degré de leur qualité, selon vendeurs et consommateurs. Pour ces derniers, il y a une différence entre les figues de barbarie. Les plus chères à Annaba proviennent de Séraïdi, une région qui culmine à plus de 800 mètres d’altitude sur les monts de l’Edough. « Celles de Seraidi sont rondes et très sucrées », affirme t-ton. Cependant, beaucoup de gens à Annaba dénoncent certains vendeurs, lesquels au lieu des petits canifs, utilisent de couteaux de bouchers pour éplucher les figues… l’alarme est tirée !

L'EST - 20/08/2013 - B. Salah-Eddine