Annaba: Lors d’une opération de regroupement - Les Subsahariens transférés au centre ‘’Sidi Belaïd’’

Après avoir suscité de l’appréhension au sein de la population, quant à la propagation des maladies transmissibles, la présence des familles subsahariennes mendiant, s’alimentant et se soulageant dans la rue, a disparu. Les habitants s’interrogent sur la disparition subite de ces familles subsahariennes qui se trouvaient dans chaque coin et recoin de la ville. En fait, les services de sécurité ont procédé ces deux derniers jours à une large opération de regroupement des Subsahariens qui avaient élu domicile dans la rue. Selon nos sources d’information, ces familles africaines qui sont venues plus particulièrement du Niger, ont été transférées au centre d’accueil « Sidi Belaïd » à la Vieille ville. Et c’est à ce niveau là que seront installés provisoirement ces Subsahariens, avec une prise en charge totale de la DAS pour une période de trois mois comme le stipule la loi en vigueur et les conventions internationales. Et ce, en attendant qu’une solution leur soit trouvée par les pouvoirs publics. L’attribution d’un asile politique ou humanitaire ou encore le rapatriement. Cette opération de regroupement, sous forme d’aide indirecte, été bien accueillie par les intéressés et a eu un large écho auprès des citoyens annabis. Ces derniers s’inquiétaient à la vue des Subsahariens et plus exactement leurs enfants comme ils craignaient la propagation de certaines maladies transmissibles, aux contacts de ces Subsahariens qui se sont installés carrément dans la rue. Auparavant, les ressortissants africains venaient vendre des produits traditionnels ou des herbes médicinales sur les trottoirs durant la journée, et rentraient le soir chez eux à l’hôtel ou chez des particuliers quelque part en ville. Ces Africains avec des habitudes des plus insolites ramenées avec eux telles que la prise de repas en plein air, dans des endroits insalubres. Ajoutons à cela le jet de détritus dans la rue et de surcroît leur soulagement sur place, là où ils demandent la charité. Ces mauvaises habitudes ont poussé les habitants à stigmatiser ces Subsahariens, malgré une certaine compassion vu leur état de fait et de santé. Ainsi, plusieurs habitants comptent aider ces familles africaines, tout en gardant une certaine distance avec elles. Car, diront certains citoyens, « des Subsahariens bénéficiant du statut de réfugiés politiques, prennent ce document comme un moyen de pression et de chantage ». Et d’ajouter « qu’ils pourront facilement accuser les gens de la ville d’harcèlement ou de racisme ou autres reproches ». D’où la nécessité de revoir les modalités d’octroi du statut de réfugiés ou tout simplement faire apprendre à ces Subsahariens le respect de la population du pays hôte, essentiellement pour ceux qui veulent s’intégrer dans la société algérienne. Loin du racisme ou de la haine. Ce sont des faits réels à signaler». Il faut le noter que les Maliens résidant à Annaba, notamment les musulmans, se comportent un tant soit peu convenablement et respectueusement à l’égard de la population. C’est ce qui leur a permis d’avoir des petits travaux manuels rémunérés dans les chantiers ou des tâches ménagères aux foyers. Mais il faut le souligner également que certains Maliens et autres Subsahariens de différentes nationalités ont opté pour la criminalité sous toutes ses formes, finissant soit par l’incarcération dans les prisons ou le refoulement vers leurs pays d’origine, comme l’ont indiqué les différents bilans d’activités des services de sécurité. La démarche qu’avaient prise les autorités locales sont louables et à encourager, mais il reste beaucoup à faire envers ces Subsahariens.

L'EST - 22/08/2013 - Toufik Ouazaa