Annaba: Cité Diar Essalem d’El-Hadjar - Le maire agit et la population réagit

Plus de bruit que d’actions. C’est ce qui ressort du moins de la paisible commune d’El-Hadjar, où la population s’en prend au maire. Selon ces derniers, très en colère, qui se sont rapprochés de notre rédaction par le biais de l’académie de la société civile, leur P/APC a décidé récemment de façon inexpliquée, brusque et unilatérale, de démolir l’enceinte du stade implanté à la cité Chahid Derradji Laïd, ex-Diar Essalem. Une attitude qui a mis de l’huile sur le feu, puisque la population s’attendait à la rénovation de ce stade au lieu de sa destruction. Les plaignants soulignent, dans leur lettre de dénonciation, que le maire a agi de la sorte afin de faciliter l’accès, en ces lieux précis, à des personnalités influentes, leur ouvrant un passage carrossable reliant leur quartier résidentiel au chef-lieu de la commune ! Tout ceci au détriment des jeunes sportifs et autres moins jeunes des quartiers de la commune qui souhaitaient et souhaitent encore, voir leur seul stade en bon état, à l’effet de s’y détendre pour certains et de s’y entrainer pour certains d’autres. Il était pour eux, un espace vert une aire de loisirs, un moyen de fuir les fléaux sociaux. On nous précise que le maire a ordonné la démolition d’un stade qui appartient non pas à la commune mais au groupe industriel Sider. Les habitants réclament la restauration de la partie détruite. Dans le cas contraire, ils élieront la rue comme lieu de protestation contre cette démarche irréfléchie entreprise cela fait 5 jours. Une démarche que l’académie de la société civile dénonce et considère comme illégale et injuste. Ajoutons que lors de la démolition du stade, une habitation bénéficiant d’un plan suivant la loi 15/08 et appartenant à une citoyenne a été détruite. A cet effet, les plaignants attirent l’attention des pouvoirs publics et demandent une enquête approfondie. En tout cas, certains habitants ont engagé une action judiciaire à l’encontre du maire. Le tribunal d’El-Hadjar n’a pas encore tranché dans cette affaire qui fait l’objet de désagréments populaires.

L'EST - 02/09/2013 - Toufik Ouazaa