Annaba: ARCELORMITTAL - Grève générale et illimitée à partir du 11 septembre

L’assemblée générale tenue depuis une semaine au complexe sidérurgique ArcelorMittal, a finalement débouché sur un mouvement de grève générale et illimitée à partir du 11 septembre. Cette décision prise par le syndicat d’entreprise intervient au lendemain du référendum auquel ont participé pas moins de 5000 employés issus des différentes unités de production. Ainsi donc, les employés de l’entreprise, soutenus par le nouveau syndicat, ont répondu à l’appel de grève après avoir voté massivement dans la journée d’avant-hier pour une éventuelle concrétisation de la plate-forme de revendications déposée en la circonstance. Cependant, l’annonce officielle de la grève serait tombée « tel un couperet » pour les responsables de l’usine qui s’attendaient plutôt à un compromis à l’effet d’éviter une paralysie de l’activité. Du coup, la direction générale a proposé aux membres du syndicat une augmentation de 10% sur le champ, puis 16%, avec pour condition la signature d’une trêve sociale ainsi que la revalorisation de la prime de panier à 350 DA. Une proposition que le syndicat qui exige une augmentation de 24%, a catégoriquement rejeté, ont indiqué nos sources. Mais selon toute vraisemblance, le syndicat d’entreprise n’avait pas choix devant l’intransigeance de la direction générale, refusant à chaque occasion d’entériner les revendications légitimes de cette structure. Depuis le début des mouvements de grèves en 2009, les augmentations de salaires revendiquées par les syndicalistes ont constamment été « aux compte-gouttes », n’ayant jamais atteint un seuil arrangeant les deux parties. Cela explique tout simplement que les négociations engagées depuis cette période n’ont jamais été satisfaisantes. La direction générale, a eu recours toujours à la justice à l’effet de mettre un terme aux débrayages annoncés à chaque fois. A une semaine du déclenchement de la grève, nul n’est en mesure de connaitre, quelle serait la stratégie du partenaire étranger pour éviter, d’une part un mouvement de grève aux conséquences lourdes en matière de productivité et d’autre part comment l’interrompre si ce dernier avait réellement lieu.