Les petites bourses, laminées par le mois sacré de Ramadhan et l’Aïd se tournent vers les étalages du marché informel pour nantir leurs enfants en fournitures scolaires indispensables en cette rentrée. Le choix est très varié certes, et surtout à des prix défiants toute concurrence. Des stylos, règles, crayons et autres babioles provenant de la communauté européenne ou de la production nationale sont évidemment boudés car paraissant trop chers mais offrant toutes les garanties de prévention contre tout danger pour la santé des enfants ou pouvant causer des blessures lors de leur manipulation. Ces produits, qui viennent directement d’usines chinoises spécialisées dans la récupération de plastiques divers ou de déchets d’hydrocarbures pour les recycler, sont d’une dangerosité extrême pour ceux qui les manipulent. Des centaines de pays interdisent formellement leur commercialisation, car soucieux de préserver la santé des générations futures. La plupart d’entre ces fournitures sont cancérigènes ; et quand on parle de cancer, il faut aussi citer les dépenses faramineuses qui sont engagées pour les soins, la prise en charge, ainsi que le désespoir des parents de voir leur enfant atteint d’une maladie pour la plupart du temps incurable. Des importateurs inconscients, attirés seulement par le gain, n’hésitent pas à inonder le marché, passant outre les règles de sécurité qui devraient être leur règle première de conduite, arrivent à faire transiter par les frontières toutes sortes de marchandises de dernières catégories et prohibées. La question qui est posée par les citoyens, est celle de connaître les raisons pour lesquelles les filières ne sont pas remontées à partir du petit vendeur informel et arriver ainsi à l’importateur indélicat afin de lui faire payer les dégâts qu’il est susceptible de causer à toute une génération.
L'EST - 15/09/2013 - Ounissi Manel
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