Annaba: Cantines scolaires: Ce que pensent les parents d'élèves

Salutaires à plus d'un titre, les mesures prises en vue de doter le maximum d'écoles en cantines, afin de dispenser des repas aux écoliers, ont été bien accueillies par les parents d'élèves et les écoliers eux-mêmes, qui prennent un malin plaisir à se délecter au moment venu de manger à leur faim des repas consistants. Ces plats contribuent à diversifier leur ration alimentaire quotidienne par des apports calorifiques étudiés. Mais peut-on laisser, en toute quiétude, ces enfants manger à la cantine? C'est la question posée par de nombreux parents d'élèves, soucieux aussi bien de l'équilibre nutritionnel des menus scolaires que de leur innocuité.

En effet, une simple visite dans ces cantines scolaires et certains réfectoires vous démontre que les choses ne s'améliorent pas. Mauvaise qualité des aliments, menus non variés, malgré les instructions fermes de Mr Benader , le directeur de l’éducation, concernant la gestion rigoureuse des cantines en vue d’assurer des prestations de qualité au profit des élèves. Certaines cantines scolaires visitées ne méritent plus ce nom, elles l'ont perdu depuis si longtemps et les plus touchées restent celles des écoles situées en milieu rural. Des cantines n'existent que pour répondre à la formalité administrative exigeant leur existence au sein des écoles. Son fonctionnement se résume à la distribution de repas froids au sein de la classe, une portion de fromage et une pomme ou un pot de yaourt. En plus, Il faudrait noter, qu'une importante enveloppe financière est octroyée chaque année au secteur de l'éducation au titre d'une aide du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales destinée à améliorer les repas offerts aux élèves des écoles primaires. Cette aide qui n'est pas la première du genre, au lieu d'être mise à profit pour pourvoir les cantines scolaires en équipements nécessaires en vue d'en améliorer les prestations et les élargir à d'autres élèves qui en sont exclus est pour le moins mal répartie. Il faut peut-être s'interroger sur la destination finale. Il faut souligner que 17 écoles ne bénéficient pas encore de repas chauds faute de structures de restauration. Les parents d’élèves qui ont pris attache avec nous adressent un appel aux gestionnaires des cantines pour leur demander de veiller à présenter des repas sains et variés à leur progéniture.

Seybouse Times , 20 Septembre 2013 - Sihem Ferdjallah