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Annaba : Constructions anarchiques - Pleure ô Sidi Aïssa bien-aimé !

Publié le 02/10/2013
Ces premiers contreforts du massif de l’Edough servaient de caches aux fidayîn qui opéraient dans la ville d’Annaba, et ses environs. Ce qui signifie qu’ils jouissaient d’une végétation fournie et luxuriante. Les combattants de l’ALN s’y réfugiaient après chaque opération ou attentat. A part les «Carrières Mariage», il n’y avait que quelques vieilles habitations qui servaient surtout aux ouvriers appelés alors «M’haffria», d’où d’ailleurs le nom de M’haffeur. Ces dernières années, quelques audacieux ont bâti de belles résidences en respectant le site et en préservant la vue imprenable sur la ville et la Grande Bleue, tout heureux d’avoir enfin la paix et la quiétude et profiter chaque matin et chaque soir du spectacle que seule la Méditerranée peut offrir. Maintenant ces résidents sont désemparés, et surtout étonnés de constater que des constructeurs privés se permettent d’ériger des habitations qui sortent totalement des normes requises et ils citent des bâtisses à 4 étages et plus, voire même des tours bouchant entièrement l’horizon et leur faisant regretter d’avoir choisi ces lieux. Le site est à protéger et ne devrait accueillir que des infrastructures à caractère touristique, le cadre s’y prête à merveille. Pourquoi ne pas avoir instauré une zone d’extension touristique pour préserver ainsi ce haut lieu des prédateurs et des promoteurs qui ne pensent qu’à s’enrichir et cela même au détriment de l’environnement. Quelle vue aura Annaba, lorsqu’elle sera cernée de tours ? Que deviendront les cités en aval qui seront envahies par la gadoue à la moindre ondée ? Ainsi, Kouba, Val Mascort et Géni Sider et même la plage Rizzi Amor vont subir l’assaut des eaux boueuses, cela est certain. Que deviendront alors les projets touristiques à même de créer des entrées lourdes de devises et créateurs d’emplois ? Les questions sont posées. Ne pourrait-on pas obliger les constructeurs à respecter une certaine hauteur et ne pas dépasser le R+1, proposent les habitants de ce quartier. En tous les cas, ils ont pris attache avec leur quotidien pour dénoncer ces faits et ne demandent qu’une chose, c’est de continuer à jouir de ce spectacle féérique dont on veut les priver. Actuellement, ils ne peuvent que dire «Pleure ô pays bien-aimé» en citant Alan Paton.

L'EST -02/10/2013 - Ahmed Chabi
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