Annaba: Complexe sidérurgique d’El-Hadjar - Benyounès et Sidi Saïd battent campagne pour la trêve sociale

L’euphorie des grands jours était, hier, au rendez-vous au complexe sidérurgique qui a acceuilli le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, M Amara Benyounes et le patron de l’UGTA. Halte de sensibilisation des travailleurs ou campagne électorale prématurée ? Toujours est-il que les hôtes du complexe d’El Hadjar qui soulignent la paternité de la décision de faire passer le contrôle du complexe à l’Etat, au président de la République. Le message est clair. Dans sa teneur et dans ses visées. Et pour cause le représentant de gouvernement et le n° 1 de l’organisation syndicale semblent accorder leur violon pour s’adresser aux travailleurs du complexe et néanmoins un potentiel électoral considérable qui peut faire la différence. Sidi Saïd et Bouteflika ont ce dénominateur commun de vivre l’étape préélectorale pour un quatrième mandat. Il y avait foule. Ils étaient assurément les hommes des hauts fourneaux à venir à la rencontre des deux hommes. Le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, M Amara Benyounes et le secrétaire général de l’UGTA, Sidi Saïd Abdelmadjid ont conféré à cette halte une grande dimension symbolique pour mieux signifier « l’expression de l’importance que revêt le potentiel industriel national et l’intérêt que lui accordent les pouvoirs publics. » Les deux orateurs n’ont pas omis de mettre en exergue son importance notamment en cette étape marquée par la quête de la relance de l’économie nationale et, partant de la mise en branle de l’outil national de production. C’est d’ailleurs dans ce sillage que le ministre a inscrit l’allocution adressée aux travailleurs du complexe. Il donnera d’ailleurs le la en voulant lever toute équivoque en rappelant que la décision de reprendre le contrôle du complexe par le biais du 51 / 51 % émane du président de la République, précisant que l’accord auquel les partenaires sont parvenus est venu sanctionner de laborieuses négociations ayant duré plus de deux années M. Benyounes qui mesure mieux que quiconque l’importance du complexe et son rôle dans l’économie nationale pour avoir été par le passé la locomotive d’une multitude d’activités induites et un facteur effectif de création d’emploi, a rappelé pour consolider cet état de fait que plus de 1 million de dollars y seront investis pour sauver les installations vieillissantes, voire obsolètes, dans la perspective d’atteindre les 2 millions de tonnes d’acier liquide. Le ministre avertit toutefois les travailleurs que le complexe ne peut se redresser sans la paix sociale. Et c’est pour cette raison que nous dresserons un barrage devant tous ceux qui s’arrogent le droit de porter préjudice au complexe. Ceci pour souligner la responsabilité qui échoit aux travailleurs dans le processus de redressement de l’usine. Le message va à l’endroit des travailleurs et des syndicalistes et au passage l’UGTA est gratifiée « d’organisation qui œuvre à la défense de la République et qui place les intérêts nationaux au dessus de toutes les considérations. » Son patron Sidi Saïd qui lui empruntera le pas en rappelant que c’est le chef de l’Etat à l’écoute des doléances des travailleurs qui a décidé que l’Etat soit majoritaire dans le capital du complexe. Sidi Said a appelé à l’enracinement de la culture du dialogue pour préserver « L’acquis qu’engrange l’Algérie». Et d’inviter les syndicalistes à consolider la trêve sociale en contournant les difficultés par le dialogue et la concertation.