Annaba: Marché central - Le marché “francis” continue à croupir sous la crasse

Malgré le ravalement extérieur opéré dernièrement par l’APC, ainsi que l’installation de dalles antidérapantes, la saleté règne et cause beaucoup de désagréments aux clients ainsi qu’aux gens de passage. Certains magasins, comme ceux des fleuristes, ont vu leurs locataires prendre en charge des travaux intérieurs changeant totalement l’aspect rebutant qui y régnait, mais du côté des poissonniers, c’est toujours l’anarchie, avec les odeurs pestilentielles et les flaques d’eau nauséabonde, il y a de quoi gêner plus d’un, à part ceux qui exploitent ces lieux. La qualité des produits exposés à la vente ne représente que la dernière catégorie de poissons. Où sont les beaux loups de mer, les ombrines, rougets de roche et merlans qu’on vous proposait dans le temps. Maintenant on n’y voit que des sardines défraîchies ou des mulets qui ont perdu leurs couleurs, proposés comme poisson de luxe à ceux qui ignorent que ce poisson est pour la plupart du temps mazouté, car circulant par bancs entiers dans les ports ou à proximité des rochers imprégnés de ce carburant rejeté par les barques, chalutiers et autres bateaux de gros tonnage. On a même vu des barbots et des carpes découpés en tranches et fourgués comme chiens de mer. Si l’on grimpe les escaliers boueux et repoussants de saleté, où l’on risque une glissade si l’on ne tient au mur, on trouvera alors des marchands qui exposent leurs pâtes sans mesure d’hygiène aucune, ramassant ainsi la poussière et accueillant la nuit de gros rats, ressemblant à des matous, qui passent leur temps à gambader sur les sacs de « chakhchoukha » «  gritlia » ou autres. On ne parlera pas de prix, ce n’est pas à nous d’en juger, il existe un service étatique qui en a la charge. Mais de grâce, respectez au moins les règles les plus élémentaires d’hygiène et tout le monde y gagnera.

L'EST - 22/10/2013 - Ounissi Manel