Annaba : Une opération de “ratissage” s’impose - Les sangliers en envahisseurs

Les cités d’habitations surtout rurales, situées aux piémonts des monts de l’Edough de Annaba, voire même certaines urbaines se trouvent, aujourd’hui infestées par la horde de sangliers qui ont provoqué des dégâts considérables au niveau des vastes étendues agro-pastorales pratiquement de toutes les communes. Leur nombre allant toujours crescendo, et ce, depuis le début de la « tragédie nationale », a débordé, de nos jours, les lieux de pâturages, les maquis et la forte densité forestière qui font la beauté et la richesse agro-pastorale surtout des villages et hameaux d’un environnement s’étalant tout au long des monts de l’Edough. Si l’on se réfère aux témoignages des riverains, à Berrahal, Oued El-Aneb, Treat, El-Eulma, Chorfa et Ain-berda, entre autres, les sangliers campent aux portes des habitations, plus, ils donnent l’allure de ne pas avoir peur de l’homme. Ils menacent aussi bien les cultivateurs, les récoltes agricoles que les populations rurales et pratiquement chaque soir des citoyens se retrouvent nez à nez face à ces redoutables sangliers. Que faire, face à une situation stressante pour le citoyen qui s’amoche de jour en jour ? D’autant plus qu’il devient de plus en plus difficile de se déplacer de nuit à pied, en vélo et voire même en véhicule sur les routes au niveau de ces zones, car le danger guette à tout moment. « Les gens ici évitent de se déplacer de nuit, tant les lieux sont investis par des meutes de sangliers qui sont attirées par les aliments des décharges. Ces  bêtes sauvages sortent quotidiennement du maquis de l'Edough en quête de nourriture se hasardent jusqu'aux abords des cités habitées pour y fouiller les décharges d’ordures  ménagères », a tenu à témoigner un habitant des alentours de la cité de Drâa-Errich, dans la commune de Oued-El-Aneb. Pareille situation est vécue, de nos jours, au niveau de plusieurs cités, notamment rurales. Ainsi, après avoir provoqué des ravages dans les vergers, les champs de culture et riches et réputés vignobles de la région d’Annaba, voici que ces envahisseurs viennent carrément manger dans les dépôts des ordures ménagères, continuellement débordées par des produits et sous les regards impuissants des meutes des chiens. Mener des battues pour tenter de contenir cette poussée envahissante, permettrait-il d’assainir l’espace et repousser ces cochons-sauvages hors des zones d’habitations ? Il faudrait alors armer les fellahs en conséquence pour mener une telle opération. Mais suffit-il encore ? Ou bien procéder carrément à une opération de « ratissage spéciale sangliers » ? La solution existe à non pas en douter. Les moyens humains et matériels ne font pas défaut aussi. Reste la volonté et la détermination.

L'EST - 26/10/2013 - B. Salah-Eddine