L’opération d’assainissement de l’état civil de Annaba est toujours en cours, et d’après M. Bourayou Mohamed, le directeur de ce service, de nouvelles dispositions sont prises pour pallier aux erreurs du passé que des milliers de citoyens sont en train de faire rectifier par voie de justice. Désormais, les registres sont scannés page par page, et au moment de la rédaction des actes de naissance à partir des livrets de famille, l’opératrice vérifie sur place les informations portées sur ce document en consultant sur son écran, la page du registre. Cela permet de détecter immédiatement les erreurs et de les indiquer aux intéressés qui n’ont d’autre choix que de les faire rectifier officiellement, et de faire porter les corrections sur les livrets d’état civil. « Nous y travaillons depuis trois mois en deux équipes jusqu’à 23 heures tous les jours de la semaine » nous a déclaré notre interlocuteur. Pour les nouvelles naissances, cette procédure permet d’éviter les erreurs à pratiquement 100 %, comme nous l’a déclaré une opératrice, avant d’ajouter « nous devons dépasser cette étape de correction ». Cependant, autre entrave pour ce service public, et pas des moindres, comme nous l’a appris M. Bourayou, c’est le phénomène qui s’est développé ces dernières années, et que nous avons déjà porté sur nos colonnes, à savoir les déclarations de naissance à Annaba, des nouveau-nés par des centaines de parents originaires des wilayas de l’extrême Est du pays, comme Souk-Ahras, sans parler de toutes les villes et les villages environnants. Un véritable rush sur les hôpitaux et les cliniques, et, partant, sur le service de l’état civil qui se trouve débordé tous les jours de l’année. Une grande partie des habitants de l’Est du pays, veulent enregistrer leurs nouveau-nés à Annaba. Un véritable envahissement des services de l’état civil, car toutes ces familles viennent, un jour ou l’autre, retirer des actes de naissance, sans parler des habitants de la ville. Plusieurs milliers de personnes sont ainsi « servies » chaque année, et il arrive souvent, comme nous l’a appris un fonctionnaire de l’APC, que le service manque de formulaires, malgré tous les efforts déployés.
L'EST - 30/10/2013 - Farida H.
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