Annaba: IFP El-Hadjar - Des stagiaires en grève

Pas moins de 150 stagiaires, inscrits à l’institut de formation professionnelle à El-Hadjar, sont en grève depuis avant-hier, dénonçant les conditions difficiles dans lesquelles ils suivent leur formation depuis l’année dernière. La goutte qui a fait déborder le vase, donnant lieu à cette paralysie, est le retard accusé dans le versement de la bourse par la tutelle au terme d’une année de formation. D’après les stagiaires, préparant des formations en gestion des ressources humaines, comptabilité et commerce, « les bourses n’ont toujours pas été versées depuis le début de la formation sans que les responsables ne s’inquiètent outre mesure ». Lors de ce mouvement déclenché dans la journée de dimanche, des délégués de chaque formation ont tenté de soulever leurs problèmes à la direction de l’institut. Au début, aucun responsable n’a daigné les recevoir. Ce n’est qu’après le maintien de ce mouvement que la direction de l’institut a décidé de réunir, lors de la journée d’hier des représentants de chaque formation. L’entrevue a permis aux stagiaires de soulever beaucoup de problèmes auprès de la direction. En effet, outre le retard accusé dans le versement de la bourse que la direction a promis de régler, les stagiaires ont réclamé le retour vers l’institut de formation professionnelle d’El-Hadjar et quitter le centre du 8 mai 45, dans lequel ils se trouvent depuis le début de la formation. Ils ont tenu à préciser aux responsables de l’institut d’El-Hadjar, où ils s’étaient déplacés pour la circonstance, que « la direction, au début de la formation, leur avait expliqué que leur transfert de l’institut d’El-Hadjar, par manque de salles de cours, vers le centre du 8 mai, sera momentané». Et d’ajouter « Au terme d’une année de formation, rien n’a changé alors qu’on vient depuis quelques semaines d’entamer la seconde année », ont tenu à expliquer les stagiaires à l’assistance. Ils ont, par ailleurs, soulevé le problème de l’insécurité qui se pose avec acuité au niveau de ce quartier considéré comme étant le plus chaud de la ville. Preuve à l’appui, les stagiaires ont saisi l’opportunité pour évoquer le cas d’un collègue agressé il y a quelques semaines par une bande de malfaiteurs. Ces derniers l’ont laissé partir n’ayant rien trouvé d’intéressant à l’issue de sa fouille. Devant des revendications des stagiaires, les responsables de l’institut ont promis que leurs revendications seront prises en charge.

L'EST - 12/11/2013 - Boufessioua Sofiane