Annaba: Travaux de rénovation des canalisations - Quel gâchis !

« Du jamais vu ! Depuis que nous habitons ce quartier se trouvant au cœur de la ville des Jujubes et à quelques encablures du Cours de la Révolution, je n’ai jamais assisté et vu la rue Emir Abdelkader, ex-Bugeaud inondé », a affirmé furieusement une dame à sa voisine de palier qui a, à son tour, hoché la tête en signe de confirmation. En effet, les pluies torrentielles qui se sont abattues ces dernières 48 heures sur la ville, ont mis à nu la gestion de certains responsables locaux partis et qui ont, par le passé, eu la charge de différents secteurs. Malgré les travaux de rénovation des canalisations des eaux usées et pluviales, entamés dans différents points stratégiques censés être inondables et qui ont duré plusieurs mois, les inondations ont repris de plus belle cette semaine et causé des désagréments aussi bien aux habitants qu’aux commerces. D’importantes sommes colossales ont été allouées par le Trésor public pour venir à bout des problèmes auxquels est confrontée la population notamment durant la période hivernale. « Malgré l’existence d’un réseau de canalisations datant de l’époque coloniale, dont l’état de vétusté est très avancé, certains quartiers ne sont pas listés comme zone inondable. Aujourd’hui et malgré leur rénovation, ils le sont devenus. Est-ce qu’il est dû au manque d’études préliminaires ou au manque de connaissance en matière de lutte contre les inondations en milieu urbain ? », s’est interrogé un propriétaire de commerce qui n’en revient pas à propos de la situation qu’il a vécue au moment où il écopait de l’eau de pluie stagnée dans son local pour l’évacuer à l’extérieur. Et d’enchaîner : « Tout cet argent colossal investi dans de grands projets d’envergure n’a pas solutionné le problème de l’inondation que confronte chaque année notre ville ». Cependant, il aura fallu plus d’une journée de la tombée des averses qui ont inondé plusieurs quartiers pour que les services de la commune interviennent en vue de procéder au curage des bouches d’égout et de certains avaloirs. « Il faut en finir avec les bricolages qui ne font que ternir l’image de la Coquette qui mérite la place qui lui faut», nous a affirmé à l’unanimité un groupe de riverains.

L'EST - 16/11/2017 - Nejmedine Zéroug