Annaba: Pour un crime gratuit - Il écope de 12 années de réclusion

Les personnes présentes dans la salle d’audience du Tribunal Criminel siégeant sous la présidence de Mme Hannèche n’étaient arrivées à comprendre le véritable mobile du crime atroce commis le 14 février 2013 sur la personne de Touaf Hocine âgé de 25 ans, surnommé par ses amis et sa famille Hassouna. Sa jeune veuve âgée seulement de 24 ans tenait sa fillette âgée d’une année, restée orpheline à la suite de ce drame. R. Youssef l’auteur du crime âgé de 23 ans et la victime n’avaient aucune rancune qui les aurait poussés à se chamailler en cet après-midi du 14 février, car tout d’abord, ils résidaient dans le même quartier et pratiquaient tous les deux le culturisme. «  El Hdid » comme l’ont désignés les témoins appelés à la barre. Au cours de la bagarre survenue sur le chemin de la salle d’entrainement vers 17 heures, Youssef assène quatre coups de cran d’arrêt à Hassouna dont un lui avait été fatal, puisqu’il avait brisé la sixième côte, percé le ventricule gauche et causé une hémorragie interne de laquelle Hassouna devait décéder au cours de son transfert par des jeunes qui avaient assisté à la bagarre. Tous deux venaient également de sortir de la mosquée après avoir accompli leur devoir religieux. La victime était très estimée par tous et jouissait d’une grande popularité à Echatt. Mais le drame dont il avait été la victime n’avait aucun mobile, ce serait à la suite de mots et rien que des mots que Youssef qui travaille dans un abattoir à poulets, avait sur lui un couteau affuté et capable de servir de rasoir. Le denier coup fatal a été d’une rare violence déclare la présidente, qui écoute attentivement l’accusé, la veuve et les parents de la victime et enfin les témoins. Personne n’a pu avancer une raison quelconque qui avait amené Youssef à tuer son jeune ami. Seulement il faut signaler que la victime était restée allongée près d’une heure de temps au milieu d’un parking de « fraudeurs » qui n’avaient pas réagi sauf à faire des curieux. L’évacuation tardive vers les urgences a été fatale et l’hémorragie avait fait son œuvre. Le Procureur appuie ses termes sur le fait que l’homicide était bien volontaire et requiert la perpétuité. La Cour cependant après la délibération accorde les circonstances atténuantes au criminel et lui inflige 12 années de réclusion criminelle assorties d’une amende. La famille du défunt constituée en partie civile bénéficie d’un dédommagement conséquent. En outre le condamné dispose de huit jours pour interjeter appel.

 L'EST -20/11/2013 -  Ahmed Chabi