Annaba: Cité AUZAS - Les travaux d’urgence reprennent

La Cité AUZAS va peut être voir se terminer les travaux  « d’urgence » qui trainent depuis 3 ans maintenant puisque l’aménagement des trottoirs, du moins les parties qui restaient à terminer, a débuté depuis quelques jours. Ces travaux d’urgence avaient été lancés par le wali précédent et actuel ministre de la Réforme du Service Public, M. EL GHAZI, il y 3 ans et n’étaient pas censés attendre jusqu’à maintenant. Il s’agissait de l’aménagement des réseaux d’assainissement et d’eau potable ainsi que des trottoirs. L’état du réseau d’assainissement était responsable des inondations récurrentes dans ce quartier, et certaines parties remontaient à bien avant l’Indépendance ; un projet de réaménagement au début des années 2000 n’avait pas touché l’ensemble du réseau et le problème restait pratiquement le même. Ces travaux avaient mal démarré, prenaient du retard jusqu’à ce qu’une entreprise chinoise les prenne en main ; en parallèle il y avait le réseau d’AEP à réaménager aussi et il avait fallu beaucoup de plaintes et beaucoup d’encre pour que là aussi les travaux ne soient pas bâclés. Restaient les trottoirs, alors que les rues étaient en cours de bitumage ; des trottoirs ou plusieurs parties, en fin de compte avaient été laissées en l’état malgré la pose de bordure. De ce fait, beaucoup d’avaloirs étaient carrément obstrués de gravats et d’ordures. Il faut dire que ce quartier qui fait face aux services techniques de la commune, était aussi l’un des plus sales de la ville et pas à cause de l’incivisme de ses résidents mais bien à cause de l’indifférence des services communaux. Ils ne semblaient pas voir ce qu’ils avaient devant les yeux malgré les recours multiples des résidents et parfois de quasi émeutes, notamment pour l’enlèvement des déchets. Enfin cahin-caha, les travaux sur les réseaux terminés ainsi que le bitume, les travaux sur les trottoirs furent suspendus jusqu’à ces derniers jours. Les motifs importent peu mais ces travaux et la manière dont ils ont été menés, malgré les instructions du wali, était explicite du peu d’intérêt des directions et services concernés et de l’inertie général qui perdurait depuis des années. En fait ce qui a mené Annaba à la situation déplorable qu’elle connait aujourd’hui, c’est justement des travaux bâclés, le bricolage érigé en système ; le plus important était de dire que l’on avait lancé des travaux, sans plus, sans s’y intéresser et sans les terminer parfois. Un peu plus loin, cité du 08 mai 1945, les travaux de redimensionnement du réseau d’assainissement est resté pendant des mois à l’arrêt et les citoyens avaient dû sortit dans la rue, par deux fois, parce que les travaux ne pouvaient se poursuivre sans l’assainissement des vides sanitaires des immeubles. Des travaux dépendant de l’OPGI mais délaissés jusqu’à ce que la colère des habitants déborde. Voici un exemple du peu de coordination entre les différentes directions et services en charge de l’amélioration urbaine, ce qui induit depuis des années des dépenses inutiles, pour des travaux toujours à refaire. Voici un peu pourquoi la reprise des travaux, à la Cité Auzas soulage les habitants qui n’attendront plus que des bacs pour les dépôts de déchets.

L'EST - 23/11/2013 - Ammar Nadir