Annaba: Cession des biens de l’état - L’ex-BGA finalement rachetée par BATIMETAL

Après plusieurs mois de statu quo à la société des boissons, l’ex-BGA est cédée, selon nos sources d’information, à BATIMETAL. Celle-ci qui l’a rachetée à un prix non encore dévoilé, compte transférer ce site à une direction régionale de BATIMETAL, signalent les mêmes sources. La signature de l’accord de la cession sera conclue incessamment avant d’entamer les travaux de réfection et de rénovation du siège pour abriter la direction régionale de BATIMETAL en bonne et due forme. L’entreprise de production de boissons d’Annaba «EPBA», ex-BGA, traversait en fait depuis janvier dernier une crise sans précédent, notamment de grosses difficultés, dues à l’arrêt de l’activité, faute de moyens financiers et de matières premières et ainsi que la vétusté du matériel, et par conséquent des pertes colossales et d’énormes endettements. Ainsi, les perspectives d’avenir des 90 travailleurs semblaient floues, quoi qu’ils eussent perçu leurs paies mensuellement et de manière régulière. Les salariés étaient soucieux et la crainte et l’appréhension quant à une éventuelle fermeture de leur usine à n’importe quel moment, les hantaient de plus en plus. D’autant plus que l’usine suscitait la convoitise de certains hommes d’affaires. Les travailleurs s’interrogeaient tous sur les raisons de cet arrêt de production dans leur entreprise qui jusqu’alors était considérée comme le géant de la production de boisons à l’échelle régionale, voire même nationale. Mais sans pour autant pouvoir avoir une réponse. Pour mémoire, les dettes de cette usine, liées aux impôts fiscaux et parafiscaux sont de l’ordre de 15 milliards de centimes. Cette situation financière mettait à mal l’usine. Sans compter les autres dettes liées vis-à-vis de la CNAS ainsi que les préjudices occasionnés par l’arrêt de la production et le versement de salaires aux travailleurs sans faire entrer de l’argent. En tout état de cause, c’est ce qui a mené des travailleurs en état de désespoir en raison du sort inconnu de leur entreprise à l’arrêt total depuis presque une année, à procéder à des vols. Car la fermeture de cette usine se profilait à l’horizon. A cet effet, l’usine a été passée au peigne fin par les services de sécurité après avoir reçu des rapports et lettres anonymes signalant des vols d’équipements importants. Des actes aberrants qui ne devaient pas se produire, s’indignaient d’autres salariés rencontrés sur place, car, cela porte atteinte à l’image de cette entreprise, finalement cédée.

L'EST - 25/11/2013 - Toufik Ouazaa