Annaba : Laiterie de l’édough - A quand un lait frais de qualité ?

La qualité du lait servi à la consommation par la laiterie de l’Edough devient de plus en plus mauvaise, même si cette société a inauguré récemment une nouvelle formule consistant à servir, environ trois fois par semaine au niveau des détaillants, le « lait de vache » à 35 dinars le litre. Les consommateurs sont obligés d’acheter à ce prix qui ne correspond en aucune façon à la qualité requise. Si le goût de rance qui accompagne invariablement –même en cette période de froid-, le lait dit normal à 25 dinars, il en est de même pour celui de 35 dinars, sinon pire. Plusieurs commerçants interrogés accusent le producteur de ne pas veiller à la fraicheur de ce produit de première nécessité pour les ménages qui ne peuvent s’offrir une autre marque de lait (en poudre, par exemple). « Depuis plus de trois ans, j’ai arrêté de servir le lait en sachets, car sa qualité ne répond à aucun critère : son goût est altéré, il tourne souvent quand on le chauffe, et aussi, il ressemble beaucoup plus à de l’eau blanche qu’à du lait » nous a déclaré un commerçant du centre ville. Pour un autre vendeur, cette odeur de rance vient du fait que le produit, au départ de l’usine, est déjà altéré en matière de fraicheur. « Ce que je peux dire, c’est qu’au niveau des commerçants, il est immédiatement vendu, les gens n’ont pas d’autre alternative. Certains, avouent ajouter à cette ‘’eau blanche’’, une certaine quantité de lait de poudre pour lui donner une meilleure consistance, et pour tenter de masquer le goût de rance ». Pour les inspecteurs de la Direction du commerce, l’essentiel, et seul critère pris en compte, c’est le côté microbiologique. « Pourvu qu’il n’y ait pas de germes, nous tablons là-dessus, c’est l’essentiel » nous a déclaré un fonctionnaire de cette direction. Côté qualité, il ne viendrait jamais à l’esprit de ce service d’analyser le produit et vérifier s’il est aux normes pour un apport minimal en éléments nutritionnels, d’autant plus qu’il est consommé par des enfants, des personnes âgées et des femmes enceintes. Pour ce qui est de sa fraicheur, les consommateurs ont depuis longtemps mis cette carence sur la mauvaise gestion de certaines unités, relayées par l’absence de rigueur et de contrôle. Bien vaines furent nos tentatives de questionner la laiterie en question…

L'EST - 27/11/2013 - Farida H.