Annaba: Deux transplantations de reins réussies à l’hôpital Ibn Rochd, ce week-end

Deux jeunes gens, âgés de 27 et 21 ans, vont enfin pouvoir vivre normalement et retrouver la santé et la joie de vivre grâce à des greffes de rein réalisées au CHU Ibn Rochd de Annaba durant les journées de jeudi et vendredi. Les donneurs sont respectivement la mère, âgée de 54 ans, pour le jeune de 27 ans, et le père âgé de 50 ans, pour « le receveur » de 21 ans. Un grand geste d’amour. Ces greffes d’organes ont été réalisées avec succès par l’équipe chirurgicale spécialisée du CHU Ibn Rochd, en collaboration avec des équipes de chirurgiens de l’hôpital Mustapha d’Alger et de l’hôpital de Tizi-Ouzou. Chaque opération de prélèvement et de greffe a été effectuée simultanément et a duré plusieurs heures. Les jeunes greffés, ainsi que leurs donneurs, d’après nos sources, ont subi ces interventions dans les meilleures conditions, et se trouvent en phase de récupération. Rappelons que pour le moment, seuls les dons d’organes à partir de donneurs vivants, généralement des membres de la famille des malades, sont effectués dans notre pays, malgré tous les efforts des spécialistes consentis il y a quelques années pour instaurer une banque d’organes nationale, à partir de cadavres, ce qui suppose l’adhésion des personnes désirant offrir leurs organes en cas de décès et dans certaines conditions. Mais malgré toutes les explications et les assurances données par les médecins qui s’étaient impliqués dans ce programme, comme ceux de l’hôpital Ibn Sina de Annaba et les prêches des imams mis à contribution pour sensibiliser la population, très rares ont été les réponses positives. Les tentatives de prélèvement sur les quelques personnes décédées accidentellement et détentrices des cartes de donneurs ont connu un échec, les médecins se sont heurtés au refus catégorique des familles, qui, elles aussi, doivent donner leur accord après le décès de l’éventuel donneur, selon le protocole très strict instauré autour des greffes d’organes à partir de cadavres. Ce projet de création et de gestion d’une banque nationale d’organes enregistrant toutes les données relatives aux malades en attente d’une greffe supposant l’adhésion massive de citoyens acceptant des prélèvements post mortem sur leur corps, aurait été une grande avancée dans le secteur de la santé publique, et aurait fait renaitre l’espoir pour ces milliers de malades que seule une greffe pourrait sauver d’une mort certaine.

L'EST - 30/11/2013 - Farida H