Annaba: Karim Younès au théâtre - La vente-dédicace se projette en meeting politique

La vente-dédicace du dernier ouvrage de l’ex-président de l’APN, M. Karim Younès, a drainé la grande foule, hier au théâtre régional de Annaba avait toutes les allures d’un meeting politique de soutien à Ali Benflis, même si à aucun moment son nom n’a été évoqué. Ce qui a été évoqué par contre et découlant de l’ouvrage de l’écrivain et homme politique, “AUX PORTES DE L’AVENIR, Vingt siècles de résistance, Cinquante ans d’indépendance”, ce sont l’unité face à l’ingérence étrangère et la transition du pouvoir, le changement, le passage du témoin ou du flambeau, dans l’intérêt de cette unité. L’auteur s’interroge, à travers un périple historique depuis l’antique Numédie jusqu’à ce cinquantenaire de l’indépendance, sur l’incapacité du pays à accéder au niveau d’autres nations et préconise le changement, à la lumière des erreurs passées, pour un avenir meilleur. La présence incognito de M. Ali Benflis à Annaba depuis jeudi, ses rencontres avec les animateurs de son comité de soutien, installé depuis quelques semaines et d’autres personnalités, notamment le président de l’APW, laissait planer sur la vente-dédicace, l’échéance des présidentielles, d’autant que les organisateurs de la manifestation culturelle d’hier étaient justement les animateurs du mouvement de soutien à Ali Benflis. Plus encore et selon des observateurs au fait de cette question, M. Karim Younès serait pressenti pour le poste de chef du gouvernement dans la perspective où M. Benflis parviendrait au poste suprême en 2014. Et dans cette perspective aussi, M. Benflis à travers ce ballon sonde, cette vente-dédicace, compte encore ses hommes et se conforte dans l’idée de plus en plus précise de candidat à la présidence de la République. Pour le reste, le cortège des opportunistes de tous bords était aussi présent à cette manifestation, du sénateur au factotum de service, tous ces gens qui hier encore avaient la bouche pleine de « son excellence le président de la République que Dieu préserve ». Ceux qui avaient renié Benflis après 2004 et qui se pressent maintenant pour obtenir quelque chose, un ministère des parkings peut-être, en remerciement d’un soutien fallacieux sur facebook.

 L'EST - 01/12/2013 - Ammar Nadir