Annaba: L’OPGI ET L’ENPI EXCLUS DE L’OPÉRATION - 26.000 logements LPA seront construits par l’AADL

Il y a une année que les pouvoirs publics ont annoncé la nouvelle formule de logements LPA en remplacement de celle de LSP, qui a connu particulièrement à Annaba un échec des plus pénalisants pour les souscripteurs en raison d’une part du non respect des délais de réalisation et d’autre part la qualité des logements qui laisse à désirer. Dès lors, depuis l’annonce de la formule LPA, aucune suite n’a été donnée, en raison en premier lieu de la réticence de l’information, seule solution aux yeux des pouvoirs publics afin d’éviter une éventuelle bombe à retardement. Une source proche de l’opération précise que pas moins de 6000 dossiers étudiés par la CNL, se trouvent bloqués au niveau de la daïra de Annaba. A l’origine de cette situation, une peur permanente des autorités locales d’annoncer les listes des noms dont les dossiers ont été retenus. Une responsabilité lourde de conséquence, car elle pourrait mettre le feu aux poudres, surtout que les responsables qui veillent à l’opération savent pertinemment que la demande est de loin supérieure à l’offre. Dans ce contexte, en l’absence toujours d’une communication tant souhaitée par des souscripteurs impatients de voir le bout de tunnel de cette nouvelle formule, il a été seulement décidé dernièrement d’accorder un quota de 26.000 logements à l’AADL. Une décision a été prise au courant de la semaine passée et à l’issue de laquelle, l’OPGI et l’ENPI, ex-EPLF, ont été exclus de cette opération contrairement aux promoteurs privés ayant eu l’aval pour le lancement chacun du quota qui lui a été attribué par la wilaya. Une source d’information indique que ce sont les Chinois qui ont décroché encore une fois le projet destiné à la construction de 26.000 logements LPA à la nouvelle ville Drâa Erich. Une première tranche de 10.000 logements sera lancée dans un premier temps, ensuite 16.000 lors de la seconde étape. Cependant, l’AADL vient d’avoir la part de lion, détrônant les quelques promoteurs privés et excluant toutes les entreprises de l’état telles que l’OPGI et l’ENPI. Alors que beaucoup de spécialistes en la matière considèrent que la qualité des logements construits par l’entreprise sont moins bien faits que les précédents. Une allusion faite aux logements AADL construits à El-Bouni. D’après les bénéficiaires, des malfaçons sont visibles à l’oeil nu alors que tous les appartements ne sont toujours pas raccordés au gaz naturel. Certains bénéficiaires, ont par la force de leur état financier, jugé critique la remise des clés. Le directeur auquel les souscripteurs reprochent le non respect du délai, a, sous la pression de ces derniers accepté de les attribuer contre vents et marées, ont indiqué nos sources. En tout état de cause, c’est le flou qui entoure les nouveaux programmes de logements prévus par les pouvoirs publics à l’avenir. Une situation peu reluisante qui n’a vraisemblablement rien de particulier aux autres formule telles que les logements LSP ou promotionnels dont d’importants programmes n’ont toujours pas été attribués à leurs propriétaires alors que d’autres sont carrément abandonnés à l’exemple de l’entreprise Injazet. Néanmoins, pour la seule wilaya de Annaba, ce sont des milliers de logements qui trainent depuis des années au grand dam des souscripteurs qui gardent leur mal en patience en l’absence d’un véritable statut juridique capable de condamner les promoteurs auteurs de cette arnaque. L'EST - 07/12/2013 - Boufessioua Sofiane