La réhabilitation du service public, qui représente un volet important du programme du gouvernement Sellal, est-elle possible dans un contexte où aucun secteur d’activité en rapport avec le vécu quotidien des populations, ne suscite une quelconque satisfaction auprès de la population ? Cette interrogation ne concerne pas uniquement la wilaya de Annaba qui a néanmoins ses propres spécificités qui font d’elle une région soumise à une forte pression sociale plus qu’ailleurs conjoncturellement, à cause de divers facteurs liés à sa position de métropole avec l’existence d’infrastructures plus au moins importante faisant d’elle un centre de rayonnement dans la partie de l’extrême Est du pays .Si la bureaucratie est un fléau qui a rendu la vie difficile aux Algériens et constitue un frein au développement qu’il convient d’éradiquer pour libérer la société, il n’en demeure pas moins que d’autres défis attendent d’être relevés dans le but d’améliorer le service public .Ces défis ont un rapport direct avec les politiques publiques dans les secteurs de la santé, de l’eau, de l’électricité, du gaz, de l’enseignement et des services. Les manifestations de protestation qui s’expriment de temps à autre, parfois de façon violente, pour réclamer la satisfaction de doléances, est le meilleur indicateur qui puisse le mieux expliquer l’inefficacité, voire l’échec des politiques publiques lesquelles représentent les fondements de la gouvernance. Cet échec des politiques publiques est souvent le résultat du manquement aux missions dévolues aux ressources humaines chargées d’offrir un service public acceptable aux contribuables. C’est dire la nécessité d’une mise à niveau mental à même de corriger les comportements ou autres anomalies à l’origine du fossé entre l’administration et le citoyen.
L'EST - 10/12/2013 - Hocine Akli
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