Annaba: Conséquence d’une “possible” dévaluation du dinar - Flambée des prix à la consommation

Une fois encore, la cupidité sans précédent de nos commerçants est prouvée par une augmentation des prix à la consommation qui touche pratiquement tous les produits mis en vente. Le lait en poudre par exemple cédé à 310 dinars, affiche désormais 330 « et son prix atteindra les 560 dinars d’ici janvier prochain » affirme un épicier de la Colonne. Ces augmentations conséquentes ont suivi celles constatées au lendemain de l’augmentation des salaires des enseignants, quand même le prix des fruits et légumes et certains produits avaient carrément doublé. Aujourd’hui, les produits agroalimentaires connaissent une nouvelle flambée, décidée d’un commun accord par les commerçants et rien ne semble pouvoir l’arrêter, et surtout pas le service du commerce pour qui, seule la concurrence peut jouer en faveur d’une diminution des tarifs appliqués. Quelle concurrence, quand les prix sont similaires dans tous les commerces, que ce soit en ville ou même dans les villages les plus reculés de la wilaya? La seule différence, est que certains osent encore une hausse de 10 à 20 dinars de plus. « La rumeur de l’augmentation des prix annoncée pour l’an prochain conséquente à la dévaluation du dinar a eu pour conséquence immédiate et générale, une hausse des prix qui dépasse l’entendement. Les prix de certains produits ont carrément doublé » explique un chef de service dans une administration qui avoue : « avant l’augmentation de mon salaire, je vivais beaucoup plus aisément qu’aujourd’hui où je jouis d’un salaire plus important. Les prix ont doublé, je n’arrive plus à nourrir convenablement mes enfants » se plaint-il. Et il n’est pas le seul.  « Les commerçants font ce qu’ils veulent, quand le contrôle de l’Etat est absent » est la phrase fataliste prononcée par tous. Pour les commerçants, cette hausse leur est « imposée » par l’augmentation des prix imposée par les importateurs. Une fois encore, l’UGCAA est absente quand il s’agit de donner des explications prouvant la mauvaise foi des commerçants, et leur fuite en avant, sans souci aucun pour les bourses moyennes ; les petites bourses, personne ne les prend en considération depuis longtemps, même si parmi cette frange de la population, on trouve de plus en plus de personnes qui font les poubelles des marchés pour s’approvisionner et nourrir leurs familles.