Annaba. Législatives: ça baigne dans l’huile

L’annonce officielle des listes des partis qui seront en course pour les législatives du 17 mai n’a pas eu lieu comme prévu hier. Les résultats de l’examen des recours introduits par certains partis et autres indépendants dont les dossiers de candidature ont été rejetés seront certainement rendus publics aujourd’hui. Pour rappel,  ce sont au total 29 listes, entre formation politiques et indépendants, qui ont été déposées auprès des services de l’administration. Si l’heure de vérité semble déjà sonner pour certains, des indiscrétions veulent qu’une grande lessive soit opérée dans la famille des indépendants dont Aïssa Menadi, SG de Mital Still et président démissionnaire de l’USMAn, qui a déclaré à un confrère sportif que sa décision de quitter la tête de l’équipe sportive n’a pas de rapport avec le rejet de sa candidature aux élections législatives. En attendant que l’ambiance électorale s’intensifie à la faveur de l’implantation des permanences des partis, seuls quelques bureaux ont ouvert notamment dans des quartiers populaires, les candidats et particulièrement les têtes de liste ne restent pas inactifs. Ils sont déjà présents sur le terrain et s’investissent à fond dans ce qu’on appelle le travail de proximité, estimé porteur. Les opérations de séduction ont déjà commencé après la finalisation des listes par les commissions installées à cet effet. Après la contestation des exclus de certains partis, tout semble rentrer dans l’ordre et la campagne électorale qui s’approche à grands pas se déroulera sous de bons augures. Elle sera certainement de qualité au regard de la concurrence que préfigure la compétition. Tous les partis affichent la sérénité que requiert l’importance de l’enjeu du scrutin. Le FLN, qui a redoré son blason lors des législatives précédentes et conforté sa position en remportant haut la main les sénatoriales, entend affirmer davantage sa position de parti leader de la scène locale à Annaba et ne cache pas ses ambitions de rééditer  ses performances. Il en est de même pour les autres partis, à l’image du RND qui mise sur le réservoir d’électeurs parmi les travailleurs et syndicalistes de la plateforme industrielle, ou encore El Islah dans ses deux ailes rivales qui entendent chacune rafler la mise, histoire de défi qu’elle s’imposent pour recouvrer chacune sa crédibilité.
C’est le même langage tenu dans les rangs du MSP qui présente des jeunes, au passé militant “non entaché”, comme parmi les candidats de Ennahda qui se fixe comme objectif essentiel le terrain perdu lors du scrutin de 2002, dont l’issue a été favorable aux partisans de Abdellah Djaballah qui après la dissidence avait opté pour la structure d’El Islah.
El moudjahid > 10/04/07 > S. Lamari