Annaba: BERRAHAL - Des kiosques illégaux érigés en dur sur les trottoirs

Le commerce informel gagne de nouveau le centre-ville de Berrahal, 30 km à l’ouest du chef-lieu de la wilaya d’Annaba. Comble de l’ironie, des kiosques en dur en été réalisés au grand jour sur les trottoirs sans que personne n’intervienne. Et pour se rendre compte de l’acquitté de la question, il suffit de faire une balade pour découvrir de visu, au moins trois kiosques érigés et mis en activité au niveau du boulevard principale. Par la force des choses, le commerce illicite qui submerge depuis quelques temps dans certains quartiers, principalement celui des 400 logements, en plein centre-ville de Berrahal, à fini par déborder pour atterrir sur le principal boulevard. D’ailleurs, les lieux se dégradent de plus en plus au grand dam des locataires de la cité en particulier et des habitants en général. Commerçants et habitants se plaignent de la détérioration non stop de leur quartier et ne cachent pas leur amertume. Ils se disent très mécontents des pouvoirs publics, qui seraient restés insensibles aux conditions de vie qui leur sont imposées depuis quelque temps, en appelant pour la circonstance le chef de l’exécutif pour une prise en charge réelle de leurs récriminations. Hier, les habitants se sont rassemblés sur les lieux pour attirer l’attention des pouvoirs publics et ont menacé de recourir à la manière forte si les autorités concernées ne venaient pas à mettre un terme à une situation, le moins que l’on puisse dire, insupportable. Pourtant, sur décision de l’APC, un espace de quelques mètres carrés a été réservé l’année dernière à l’activité commerciale informelle des fruits et légumes en attendant l’ouverture du marché en voie de finition. Mais, en l’absence de réactions des pouvoirs publics et notamment des agents de la police de la protection de l’urbanisme et de l’environnement, le commerce illicite s’est avéré chronique et s’est affreusement propagé au fil des jours. L’hygiène, surtout, y est totalement absente, et la chaussée des rues et ruelles menant aux habitations sont devenues impraticables, en l’absence d’entretien de la part des services communaux, a-t-on constaté sur place. A vrai dire, elle est devenue une zone «impénétrable» même pour la protection civile en cas de catastrophe. Même la voie publique, squattée à longueur d’année, n’a jamais fait l’objet d’un quelconque entretien. Les routes sont couvertes d’ornières, obligeant les automobilistes à éviter carrément de les prendre ou jouer du volant pour éviter, à la fois les étalages de fortunes dressés sur les trottoirs ou tomber dans les nids de poule.

lestrepublicain -29 décembre 2013- B.Salah-Eddine