Annaba: TRAMWAY - Levée de bouclier contre la mutilation du Cours de la révolution

La société civile bouge à Annaba. Le tracé du tramway traversant le Cours de la Révolution suscite aujourd’hui une grande levée de boucliers de la part de la société civile bônoise à travers ses différentes composantes qui estiment que le projet de violation d’un lieu aussi mythique que le Cours de la Révolution est un crime contre l’urbanisme, l’histoire et la culture de l’antique Bouna. 

Si cette nouvelle tant attendue par les annabis a suscité la joie et l’espoir d’emprunter un jour ce moyen de transport collectif moderne et certes écologique qui va régler dans une grande part ce problème dont se trouve confrontée la population, dans un autre contexte les citoyens de la ville et plus particulièrement les natifs d’Annaba ont pris conscience du danger qui pourrait surgir dans le cas où l’itinéraire choisi à travers le tracé de ce moyen de transport venait à être maintenu, s’expliquant par le fait que la Place du Cours de la Révolution, lieu se trouvant être un symbole historique de cette ville et que la population annabi s’oppose catégoriquement à la défiguration de cet espace public qualifié comme l’âme de la ville de Sidi Brahim. Pour l’opinion annabie ça sera un véritable crime contre la ville si ce projet de modernisation affectera négativement la 4ème ville du pays. Ansi l’Académie de la Société Civile Bônoise contactée à ce sujet a exprimé son opposition ferme et catégorique à cet acte de mutilation du corps architectural et urbanistique d’Annaba. ‘’ Nous sommes contre et nous interpellons les pouvoirs publiques pour reconsidérer s’il y a lieu  les tenants et les aboutissants de ce projet parachuté d’en haut sans avoir pris le soin d’opérer une large concertation avec tous les acteurs concernés en premier lieu le citoyen annabi. L’ANPEP par la voix de son Président Halimi, a également opposé son veto contre cette opération où il est question de déraciner des arbres centenaires érigés sur le Cours. Ce serait un sacrilège contre ce lieu chargé d’histoire qui porte la mémoire de l’épopée de la guerre de libération, affirme-t-il, citant notamment le haut fait d’armes du martyr Babou Cherif sur ce lieu. Un constat de visu atteste que les citoyens de la coquette tiennent tant à préserver l’aspect architectural de la ville, mais ne s’opposent pas à ce type de projets de transport qui est d’une grande utilité publique à caractère moderne et écologique mais pas au détriment de l’environnement, le cadre de vie, et le bien être de la population. Les citoyens vont plus loin, tout en affirmant qu’ils saisiront le Président de la République afin d’empêcher toute éventuelle atteinte à la ville et violation des règlementations régissant l’urbanisme et l’environnement.

Seybouse Times -  29 Décembre 2013 - B.A