Annaba: ATTEINTES AUX LOIS - Une vraie crise d’autorité

A Annaba une véritable crise d’autorité est manifeste, à travers les atteintes aux lois allant de la construction illicite, aux pâtures de bétail sur la voie publique, en passant par les ateliers de ferronnerie ou les stations de lavage d’autos sur les trottoirs. Et rien ne semble décourager des gens qui paraissent intouchables aux yeux du commun puisque personne ne semble leur porter attention. Bien plus, cette indifférence  donne un exemple de plus en plus suivi de pratiques hors-la-loi qui compliquent encore plus, une situation générale déjà problématique à plus d’un titre. Prenons l’exemple des constructions précaires et illicites dont la démolition est actuellement suspendue. Cette directive de suspension des démolitions de constructions précaires non recensées,  a donné lieu à une recrudescence de…nouvelles constructions et le bidonville de Bouhdid a déjà atteint la cité des 187 logements de Bougantas pour le plus grand bénéfice financier d’une mafia connue de ces constructions et au détriment de l’environnement, de la salubrité et de la santé publiques et d’une ville qui n’en peu plus. Plus grave, le site du projet de pôle urbain de Draâ Errich est en train de se couvrir de constructions illicites, de ceux qui espèrent ainsi obtenir un logement en étant au bon endroit. En un mot, le programme de logement de l’Algérie entière devrait être dirigé sur Annaba, pour y loger tous les demandeurs du pays et qu’on n’en parle plus ; les Annabis eux devraient trouver une autre wilaya pour vivre ou même on pourrait carrément les expulser vers un autre pays. D’ailleurs ce n’est plus une ville Annaba quand le gazon d’un rond-point tel celui de la cité du 5 Juillet, avec un monument au centre, devient chaque jour la pâture d’un bétail qui engraisse librement sur la voie publique. Et dans de nombreux quartiers, les ateliers de mécanique, de menuiserie, ou les stations de lavage d’autos sont revenus pour «agrémenter» un quotidien déjà pourri d’un fond sonore qui le pourrit encore plus. Il n’y en pas assez, alors il faut en rajouter comme partout où vous allez ; ceux qui s’essayent à changer cet état de fait, à travailler pour le bien commun, sont diabolisés, marginalisés, cibles et têtes de turc  de ceux qui ont créé cette situation, et c’est sur cette note d’anarchie et d’atteinte aux lois de la République qui ne servent les intérêts de personne, sauf de ceux qui en profitent qu’Annaba va entrer dans une nouvelle année.

lestrepublicain -  05 janvier 2014 - Ammar Nadir