Si vous êtes de passage par le quartier populaire de Sidi Salem ; vous serez certainement étonné de constater ces saletés et autres détritus qui jonchent les plages. Aménagés à coups de milliards, ces lieux sont devenus repoussants. Les seuls à y gagner sont les patrons d’une multitude de barques de pêcheurs qui sont déposées sur le sable. Le trottoir qui longe ces plages sont d’un endroit à un autre éventrés et représentent un danger pour les piétons, amoureux de la mer. Des troupeaux de vaches bronzent à longueur d’année, délaissant leur bouse sur la grève. Quant aux beaux réverbères, ils sont dénudés de leurs luminaires. Tout a été brisé ; sans doute pour protéger les éventuels départs de harraga ou de « mistette » de buveurs de boissons alcoolisées. Nous avons remarqué également la pose de poteaux devant servir à la pose de caméras de surveillance. Seules l’immense étoile de mer et la conque qui trônent à l’entrée de la plage principale sont sorties indemnes. Se trouvant à proximité du Commissariat de police, il est logique qu’elles aient échappé à la furie dévastatrice des vandales qui ont détruit la plupart du mobilier urbain installé pour donner un autre visage à cette partie de la cité. Dernièrement, pour compléter le tout, un grand fossé a été creusé dans le sable pour évacuer les eaux usées vers la mer, ajoutant un plus à cette misère qui ne veut pas se détacher de Sidi Salem.
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estrepublicain - 05 janvier 2014 - Ahmed Chabi
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