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Annaba: PLACE D’ARMES: RUE DE TUNIS - Effondrement du plancher d’un immeuble

Publié le 18/01/2014
Cinq femmes ont été victimes de graves blessures dues à l’effondrement du plancher d’un immeuble vieux de près de 150 ans, donc de la période
coloniale et occupé par 13 familles pour la plupart résidentes depuis des décennies.  Des reçus de loyer sont en notre possession pour avérer leurs dires.
Le bâtiment situé dans cette rue de la Vieille ville est dans un état de dégradation extrême, tous les murs sont fissurés, des parties de balcons se sont
détachées au fil des ans. L’on se demande comment autant de personnes puissent vivre dans ces conditions de danger permanent. Même le sol bouge,
que cela soit au premier étage ou au deuxième. Les héritiers, propriétaires des lieux ne perçoivent plus de loyer depuis belle lurette. Cependant ils sont
tenus de recaser leurs locataires par les règlements. Le fait est là et pour la troisième fois que ce genre d’accident se produit. Des lettres adressées aux
autorités font foi que ces familles ont réclamé un logement décent, car disent-elles « On n’a pas le toupet de sortir barrer les chaussées ou brûler des
pneus, car notre éducation ne nous le permet pas ». Ils donnent pour exemples les indus occupants qui sont venus habiter ce vieux quartier et obtenu gain de cause. Les enquêteurs de l’Ocrava avaient noté dans leur constat « des fissures lézardent tous les murs, une installation électrique vétuste non
conforme aux normes de sécurité techniques. » Egalement cités les supports métalliques, « éléments porteurs dont la corrosion est avancée ». Un
affaissement du plancher est signalé, d’où l’accident de ce jeudi après midi, lorsque des membres de la famille étaient venues présenter leurs
condoléances, c’était aussi le jour du « Farg », une tradition marquant le troisième jour qui suit un décès où les hôtes rentrent chez eux après avoir
séjourné dans le domicile mortuaire. Les familles touchées par cette tragédie pleurent leurs mères et sœurs hospitalisées dont certaines sont gravement
blessées. Les autres étaient dans la rue, car le gîte dans l’Ecole Belhamzaoui ne leur a pas été permis. La protection civile les a avertis de quitter les lieux,
car le danger d’un autre effondrement est à redouter. Vous direz pourquoi ces familles stagnent en ces lieux qui les ont vu naître ? Tout simplement parce
qu’aucune d’entre elles n’a bénéficié de l’octroi d’un logement, d’après leurs déclarations. Une correspondance de l’ancien wali au chef de la daïra lui
demandant de régler le problème des résidents de cet immeuble, qui risquent de subir un effondrement est brandie par ces derniers. Elle date du 19 mai
2011 sous le n° 1022/D, mais n’a pas été suivie d’effet. Malgré les rapports de l’OCRAVA, les correspondances adressées aux différentes autorités, ils
ont patienté jusqu’à la survenue de ce drame. « Dis-moi maman où allons dormir ce soir ? » demande une fillette à sa mère.

lestrepublicain.com - 18 janvier 2014 - Ahmed Chabi
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