Annaba: Université Badji Mokhtar: Scandale au département de biologie

Le campus universitaire de Sidi Amar de l’université Badji Mokhtar-Annaba a été secoué, ce dernier jeudi, par un scandale. Celui-ci est en relation avec le gonflement de moyenne des étudiants du département de Biologie. Au total, Ils seraient plus de 200 étudiants concernés par ce trafic. N’ayant pas la moyenne pour être admis à un niveau supérieur, ces étudiants auraient payé leur droit de passage. Cette accusation qui relève d’un secret de polichinelle tant la pratique était courante qu’elle est arrivée aux oreilles des responsables de la police judiciaire. D’autant que dans ces accusations, l’on insiste sur l’implication d’un agent en poste au département de biologie. S’ils venaient à être confirmés par l’enquête judiciaire, ces faits, interviennent à un moment où  l’université Badji Mokhtar est confrontée à une crise de confiance sans précédent d’une part, et à un changement du premier responsable de l’institution. Selon nos sources, la tâche des enquêteurs pourrait s’avérer très difficile. Il est question d’effacement de tous les éléments composant la base de données de l’ordinateur comportant les fichiers. C’est en tous cas les constatations faites après la perquisition effectuée au bureau du principal suspect par les services de sécurité. Pour l’heure, cette version des faits n’a pas pu être confirmée au niveau des services de la police judiciaire. Par ailleurs, des dispositions auraient été prises par les responsables du département de Biologie. Ces derniers auraient insisté sur la nécessité de procéder à une vérification approfondie de l’ensemble des copies des examens des étudiants. Cette opération devrait mettre au jour la vénalité des étudiants déclarés reçus alors que réellement, ils n’avaient pas travaillé pour. La démarche a suscité la colère de plusieurs d’entre eux. Ils ont contesté cette procédure allant jusqu’à affirmer qu’elle n’est pas applicable, d’autant plus que 4 mois se sont écoulés depuis l’ouverture de l’année universitaire. Ils argumentent également le fait que l’agent suspecté avoir directement participé à cette fraude dans cette structure du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, n’exerce plus au sein de l’administration depuis environ deux mois. Il aurait même disparu de la circulation pour, dit-on, ne pas avoir à répondre à des questions gênantes.  C’est dire que la corruption qui sévit dans la majorité des secteurs d’activités socioéconomiques dans notre pays ne concerne pas uniquement le secteur des hydrocarbures. Il semble qu’il ait atteint l’enseignement supérieur, sensé inculqué le savoir aux futurs cadres et dirigeants de l’Algérie de demain.

Le Provencial - 18 Janvier 2014 -  A. Rafik