Des opérateurs alarmés et blasés par le laisser-aller, pour ne pas dire le marasme dans lequel se trouve leur zone d’activités commerciales se sont
adressés à notre quotidien pour jeter un véritable appel au secours vers les autorités concernées et voir enfin les lieux disposer de réseaux de voirie et
d’assainissement. Cette situation qui dure depuis 1986, soit 27 années a de quoi alarmer et démontrer qu’ils vivent au milieu de la gadoue et sont
totalement ignorés par ceux qui les avaient installés dans ces endroits. Et nous citons « Ce secteur demeure à ce jour, laissé pour compte, voire ignoré
délibérément par les autorités locales et cela à tous les niveaux de responsabilité : Agence foncière, APC, daïra et wilaya. En 1986, l’APC d’El-Hadjar,
après la vente des terrains avait lancé un appel d’offres pour la viabilisation de la ZAC, La commission communale des marchés avait alors retenu une
entreprise parmi d’autres et à laquelle avaient été confiés les travaux d’aménagement. Mais pour des raisons de préparations des élections communales
de juin de la même année, la date de l’opération avait été différée puis le projet fut relégué aux calendes grecques. Cet ajournement a été la mise aux
oubliettes de cette opération. Depuis toutes les démarches qui ont été entreprises auprès des autorités sont restées sans suite. Un cri dans le désert ! En
1992, suite au transfert de la gestion de la ZAC par l’APC d’El-Hadjar vers l’Agence foncière intercommunale, on avait alors tenté une réunion mixte entre les représentants des opérateurs, de l’APC et de l’Agence foncière afin de relancer le projet de viabilisation. Malheureusement, on a été confrontés à une fin de non-recevoir de la part du directeur de l’Agence arguant que cette zone n’était pas une priorité et que le coût de l’aménagement avait augmenté depuis, ce qui justifiait pour lui l’impossibilité d’entamer les travaux. D’autres tentatives d’approche, telles des entrevues avec les différents présidents d’APC et chefs de daïras ont été infructueuses. Aucun responsable n’avait daigné se pencher sur le cas de la ZAC, laquelle depuis son implantation à Pont Bouchet, n’avait jamais reçu de visite d’aucun de ces responsables. Et pourtant !!!Faisant partie intégrante du tissu urbain de la commune d’El-Hadjar, ce lieu semblait inexistant pour eux. Pour l’anecdote, lors d’une entrevue au cours de laquelle avait été soulevé le sujet de cette zone avec un précédent chef de daïra, ce dernier comme tombé des nues avoua n’avoir pas connaissance de ce lieu dans la circonscription placée sous sa compétence !!! Il avait répondu textuellement : « Il y a une ZAC à El-Hadjar ? » Sans commentaires bien sûr ». Poursuivant plus loin, les représentants des opérateurs ajoutent « Malgré la flagrante discrimination que nous subissons au quotidien, l’état exécrable dans lequel se trouvent les voies de circulation, l’absence de tout-à-l’égout pour la majorité des locaux, les opérateurs endurent avec dignité la hogra de nos gouvernants locaux qui affichent à notre endroit un silence méprisant par les faits qu’ils n’ont jamais donné une suite à toutes nos requêtes ». Notons que certains opérateurs qui vivent en famille utilisent des fosses septiques en guise de réseau d’évacuation des eaux usées alors que le réseau communal se trouve à quelques dizaines de mètres plus loin. Sur le plan économique, la ZAC occupe plus d’une centaine de travailleurs permanents sans compter les services des tiers liés aux activités locales, qui comptent eux aussi un nombre non négligeable d’employés. Ce qui contribue quand même, modestement certes, à la résorption du chômage.
lestrepublicain.com - 20 janvier 2014 - Ahmed Chabi
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