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Annaba: Le rideau se lève sur un tabou - Sur 167 agressions sexuelles sur mineurs, 12 relèvent de l’inceste

Publié le 27/01/2014
Sur 167 affaires d’agressions sexuelles sur mineurs (garçons et filles), traitées par la justice d’Annaba et El-Hadjar,  12 relèvent de l’inceste, d’après une source proche de ce dossier. « Le tabou se lève enfin sur cet phénomène de plus en plus présent dans notre société. Ce qui est nouveau, c’est que les victimes osent, ou commencent à en parler ». Si le père est parfois incriminé dans ces crimes, les frères sont les premiers  agresseurs, et la majorité agit sous l’effet de psychotropes, favorisés par la promiscuité offerte par les logements exigus du secteur social. Pour un magistrat interrogé sur la question, le  nombre réel d’agressions de ce type est en réalité beaucoup plus important, mais les familles ne vont pas porter plainte, soit qu’elles sont sous la menace d’un père autoritaire ou d’un frère capable du pire, soit qu’elles craignent le scandale. « Mais il y a des mères courageuses qui osent venir porter plainte au nom du mineur agressé, et nous encourageons toutes celles  qui sont dans ce cas, à venir déposer plainte. Le silence est perçu par la loi comme une complicité passible de sanctions pénales. Il faut ajouter que ces procès se passent sous huis clos, et que rien ne sort de la salle d’audience, le secret reste bien gardé ». Mais dans la réalité, les agressions contre mineurs qu’elles soient incestueuses ou autres  ne sont pas sanctionnées avec la sévérité attendue, dans la majeure partie des cas, comme l’avait relevé  la présidente d’une association pour la protection des mineurs lors d’une intervention dans le cadre des séminaires organisés par la LADH il y a quelques mois. « Pour preuve, s’il en faut, alors qu’à l’étranger on parle d’agression sexuelle, car il s’agit bien d’agression,  il est identifié  chez nous comme  une simple « atteinte à la pudeur », mettant, à la limite l’agresseur et l’agressé sous le même pied d’égalité en ce qui concerne la responsabilité. Ajoutons que l’oratrice avait insisté sur la nécessité de changer les termes et de les placer dans leur contexte réel, le mineur étant toujours victime, quelles que soient les circonstances.

lestrepublicain - 27 janvier 2014 - Farida H. 
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