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Annaba: CAMPAGNE ÉLECTORALE - Les Annabis se sentent “peu concernés”

Publié le 28/01/2014
Dans trois mois, à Annaba, comme partout ailleurs en Algérie et au sein de la diaspora, les électrices et les électeurs se rendront aux urnes pour élire le président de la République pour un mandat de cinq ans. A Annaba, l’engouement populaire pour la campagne électorale ne semble pas être au rendez-vous. « L’élection présidentielle ? Ça ne me concerne pas ! » Ce genre de réponse a fonctionné tel un refrain dans les différentes artères de la Coquette. A Annaba, tout semble faire croire que le commun  des citoyens est bien loin du rendez-vous électoral du 17 avril prochain. Petit tour dans le mythique Cours de la Révolution. Tout y est normal. Les habitués se sont rués sur les différentes terrasses qui font la réputation de cette place historique située au cœur de la ville. Sirotant son café, Hakim, la trentaine, ne croit pas au changement. « De toute façon, je n’irai pas voter le 17 avril, affirme-t-il sans ambages. Ça ne sert à rien du tout. Et même si Bouteflika ne se représente pas, on nous imposera un candidat. Donc, je le dis et le redis, ça ne sert à rien ». Aâmmi Ahmed, retraité, lui, n’est pas tout à fait du même avis. Entre deux gorgées de thé vert, il pense que, certes, le changement « n’est pas pour demain », mais que « plus nous serons nombreux le 17 avril, même pour voter blanc ou nul, mieux le message passera quant à l’éventualité d’un vrai changement ». « Certes, rappelle-t-il, cette élection sera une mascarade de plus, mais, ceci dit, il faut voter pour montrer que les citoyens sont là et qu’ils en ont assez d’être humiliés depuis l’indépendance ». Changement de décor du côté de l’ex-rue Gambetta. Visiblement, beaucoup de commerçants rencontrés sont d’avis à bouder les urnes le 17 avril. « Moi, je n’irai pas voter, nous dit tout de go, Sofiane, vendeur de prêt-à-porter féminin. Je n’ai d’ailleurs jamais voté et ce n’est pas demain que je le ferai. Ils nous font des promesses et finalement, ils se remplissent les poches. Allez voir mes collègues et ils vous diront la même chose ». Visiblement, le discours est le même. Y compris  auprès de la clientèle. Pour cette femme d’une quarantaine d’années, le fait d’aller voter constituerait même une corvée. « Ça sert à quoi d’aller faire la chaîne le jour du vote ? se demande-t-elle. Je préfère m’occuper de mes enfants plutôt que de déposer un bulletin dans l’urne et me retrouver déçue comme je l’ai été depuis quinze ans maintenant. J’avais voté pour Bouteflika en 1999, puis en 2004, mais, il n’a pas répondu à mes espérances. Mon fils aîné ne rêve que de partir. Il attend le moment opportun. Voilà pourquoi je n’irai pas voter le 17 avril ». Quid des quartiers périphériques, à l’instar de la Plaine Ouest, El Bouni ou bien Sidi Salem ? Visiblement, la tendance globale y est au désintérêt des électeurs potentiels. « Moi, je ne voterai pas le 17 avril, nous a répondu ce vendeur de cigarettes à l’ex-Sonatiba. Rien ne changera concernant mon existence, alors je préfère vaquer à mes occupations ». Quant à ce coiffeur de Sidi Salem, il pense aller voter, mais n’est guère optimiste pour l’avenir. « La campagne va commencer, explique-t-il. Il va juste falloir étudier les programmes de chacun des candidats, se faire une idée. Et lorsque chaque candidat viendra à Annaba, je ferai en sorte d’assister à leurs meetings, c’est important pour le choix des électeurs. Certes, notre pays n’est pas vraiment une démocratie à l’européenne, mais le changement peut venir. Progressivement ». Beaucoup de ses clients expriment ouvertement leur désaccord. Leur choix est clair, net et précis. Ils n’iront pas voter. Comme l’a remarqué  Aammi Ahmed, le retraité rencontré sur le Cours de la Révolution, « nous ne sommes qu’en janvier. Le 17 avril paraît encore loin. Mais l’avis des citoyens de la wilaya d’Annaba peut changer. Une campagne électorale, et de surcroît, pour l’élection du président de la République, peut connaître des coups de théâtre inattendus. Et c’est ce genre d’évènement qui fera la différence le jour du scrutin. Maintenant, que ce soit Bouteflika, Benflis ou n’importe quel autre, chacun est attendu à Annaba pour aller à la rencontre des électeurs ».

 lestrepublicain - 28 janvier 2014 - Lakhdar Habib
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Les Commentaires

bonjour,
sincèrement ,je comprends ces gens qui disent qu'ils ne vont pas voter (cela ne veut pas dire q'il ne faut pas voter)mais ils sont tellement deçut
, désespére,pas beaucoup d'évolution, toujours autant de pauvreté, quand on voit l'evolution des autres pays on se dit qu'on est en retard qu'on evoluera jamais ,que ça va etre trop difficile,et que ça va prendre trop de temps tous va si vite et nous tout est ralentis enfin si difficile d'y croire mais on a pas le choix il faut y croire en espérant qu'on aura un president qui sache faire changer les choses IN CHA ALLAH
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