Annaba: AXE ANNABA-BESBÈS - Quand les transports se font rares le vendredi

Le vendredi, jour chômé par excellence, semble l’être aussi pour les transports de l’axe Annaba-Besbès. Pour beaucoup d’usagers, il est difficile de trouver ne fut-ce qu’un taxi clandestin pour se rendre dans ce chef-lieu de daïra situé à 25 kilomètre d’Annaba. Rien qu’au niveau de la gare routière de Sidi-Brahim (ex-SNTV), les autocars sont tellement rares que l’attente peut prendre facilement deux heures, surtout l’après-midi. « Chaque vendredi, c’est la même chose, remarque cet usager domicilié à Besbès, qui est obligé de se rendre à Annaba le vendredi. L’attente est tellement longue que je me résous parfois à prendre le bus qui part à Ben M’hidi, pour prendre par  la suite un taxi place jusqu’à Besbès. C’est à croire que les transporteurs ne se soucient pas du tout de ceux qui ont des obligations le vendredi à Annaba ». Le vendredi après-midi, le spectacle est effareant en effet. La file d’attente est tellement longue sur le quai n°11 de la gare routière que beaucoup se mettent à désespérer et surtout à se plaindre. D’autant que, une fois l’autocar bien rempli, l’attente du départ s’avère bien longue. « Un de ces fameux vendredis, le bus était tellement rempli que nous pensions que le départ n’allait pas tarder, explique cette usagère bien remontée contre les différentes sociétés de transport qui gèrent la ligne Annaba-Besbès. Il était déjà 16 heures et ni le chauffeur, ni le receveur n’étaient montés à bord. J’ai dû me plaindre, d’autant qu’une fois à Besbès, il me faut prendre un fourgon pour rentrer à Aïn Touila (village situé à 2 kilomètres de Besbès, relevant de la commune de cette dernière, ndlr). Une fois que j’avais trouvé le receveur, j’ai dû me plaindre, surtout que passé une certaine heure, il n’y a pas de fourgon et prendre un taxi clandestin pour une femme peut s’avérer dangereux ». Du côté des différents transporteurs, la réponse est la même : « le vendredi est férié, donc, il est inutile que nous travaillions tous en même temps, il faut bien que nous ayons une journée de repos ». Ce qui n’est  pas pour rassurer la clientèle. Certes, beaucoup ne travaillent pas le vendredi, mais force est de constater que certains usagers se doivent de se rendre au chef-lieu de la wilaya d’Annaba pour diverses choses. A Besbès, le vendredi est jour de marché et la rareté des taxis oblige parfois les usagers à recourir aux taxis clandestins, ce qui parfois, peut s’avérer tout aussi difficile du fait de la présence de la police au niveau du rond-point de Ghaza. Hier encore, sur le quai n°11 de la gare routière, comme à la station Ghaza de Besbès, l’attente a été bien longue… 

lestrepublicain.com - 01 février 2014 -  Lakhdar Habib