Annaba: STATION DES TAXIS DE SIDI BRAHIM - Une vitrine à l’image de la “Coquette”

L’état de la station des  taxis de Sidi Brahim est tel qu’il  représente une véritable injure à l’entrée de la ville. Cette station, qui n’a de station que le nom, se dégrade de jour en jour  dans l’indifférence  des responsables, et surtout de la direction des transports, la première concernée. Le voyageur est frappé par la saleté de ce lieu, jonché de détritus, le délabrement des bancs, où il est difficile de trouver une place propre et convenable. Les taximen, en attendant les clients, se rassemblent en groupes, et s’asseyent sur les dossiers des sièges métalliques.
Cette « gare routière » où transitent des centaines de voyageurs chaque jour, trop petite pour contenir les véhicules locaux et ceux étrangers à la wilaya, est à l’image de la ville, « sale et moche », comme l’a décrite un ex wali, frappé par le spectacle. Chaque matin, le balayeur chargé du nettoyage, las de ramasser les bouteilles de plastique, les papiers gras et autres immondices, se contente désormais de nettoyer autour du poste de police  avant de  vaquer à d’autres tâches. Les taxis son lavés dans les couloirs, afin que les véhicules ne perdent pas la priorité dans la file, et le client patauge dans les flaques pour prendre place à bord. La réalisation d’une nouvelle station programmée depuis des lustres dans le cadre de la décentralisation, est la raison brandie par la direction des transports chaque fois que des remarques sont faites sur cette situation qui déshonore la 4ème ville du pays, d’autant plus que cette structure fait immédiatement suite à une autre « souillure », la gare routière des bus, elle aussi dans l’état que l’on connaît, et c’est souvent là que la police procède à l’arrestation de malfrats de tous bords qui la hantent le soir venu, car à la saleté, la dégradation, s’ajoute l’insécurité.   En attendant que ce programme soit enfin réalisé (et cela va encore durer de longues années), on laisse les choses aller de mal en pis, sans aucune considération pour les usagers, du moment que l’argent de la location entre dans les caisses. 

lestrepublicain.com - 02 février 2014 -Farida H.