Annaba. Quand il pleut, la Coquette se noie

Les averses qu’a connues, ce vendredi, la wilaya de Annaba ont mis à nu les insuffisances à tous les niveaux.

En effet, outre les inondations constatées ça et là à travers les 12 communes de la wilaya, Annaba a été pratiquement isolée. Les téléphones fixes sont en dérangement et pas d’Internet Fawri. «Nous avons composé le 12 pour une éventuelle intervention, mais la ligne sonne également en dérangement. Impossible également d’avoir la permanence des services de la poste et télécommunication à l’effet de leur faire part de notre désagrément», tonitrue un habitant du boulevard Bouzred Hocine près de la cour de justice de la ville. Cette situation témoigne de la fragilité des infrastructures.

«Il ne faut pas s’étonner de cette situation. Dans une ville où les moustiques pullulent en plein hiver dans tous les immeubles pour un problème de marché refusé par un vice-président de la commune qui préside la commission au lieu du maire, tout est possible», estiment les habitants de l’AADL de la cité Plaine Ouest, où le moustique est présent à longueur d’année. Du côté de la cité Rizzi Amor où les crues se déversent sur la route à chaque pluie tout autant de la cité la Colonne, la situation est aussi peu reluisante. «Nous avons toujours subi l’incompétence de nos responsables qui, tout le temps absents, refont surface à la veille de chaque échéance électorale. Ceux qui vont voter cette fois méritent vraiment le sort qu’on leur a réservé», martèlent les habitants de la sinistre cité Didouche Mourad, où le commerce de la drogue représente la première activité des jeunes chômeurs.

Mohamed Fawzi Gaïdi [EL WATAN - 02-02-2014]