Conducteurs comme piétons désespèrent de plus en plus. Sur le tronçon de la RN16 situé à El Bouni, traverser de part en part la voie express peut s’avérer très dangereux. Des accidents, parfois mortels, ont eu lieu, dus au renversement de personnes qui tentaient de traverser la route malgré des ralentisseurs d’un autre âge. Quant au passage souterrain, censé faciliter ce point névralgique de l’axe Annaba-Guelma-Souk-Ahras, il est tout simplement… impraticable en raison de son état qui laisse à désirer mais aussi de la présence maintes fois signalée de délinquants qui n’hésiteraient pas à agresser toute personne osant emprunter ce passage. « Il m’est impossible de passer par le passage souterrain, explique cette usagère régulière de la ligne ETA reliant Sidi-Amar à la gare SNTF de Annaba. Seule ou accompagnée, je ne peux pas descendre dans ce trou à rats de peur de me faire agresser. On a même évoqué des cas de femmes violées ». Sur fond de folles rumeurs, ce passage souterrain est donc devenu un lieu maudit par la population. Beaucoup souhaitent plutôt l’édification d’une passerelle à l’instar de celles qui existent déjà au niveau de Bouzaâroura ou à El-Hadjar. « Je voudrais bien qu’on installe non seulement une passerelle, souhaite ce chauffeur de taxi assurant la liaison El-Hadjar-Annaba, mais aussi et surtout qu’on sécurise davantage la voie express par l’installation d’une haute barrière de sécurité, à l’instar de ce qui ce fait dans d’autres agglomérations, mais qui n’existe malheureusement pas à Annaba ». Du simple piéton au conducteur de poids lourds, la revendication est la même : une passerelle qui éviterait tant d’accidents, tant de désagréments et qui rappellerait à juste titre que la RN16 est bien une route nationale. Malgré des travaux commencés sur ce site considéré comme stratégique, tout semble faire croire que tout est à l’arrêt actuellement. « Je pensais qu’enfin ils allaient mettre cette passerelle, regrette un habitant d’El Bouni, mais voilà que les travaux sont à l’arrêt.
On se demande bien quand ils reprendront. Sous d’autres cieux, il y a longtemps que ce défaut aurait été réglé et que la route aurait été entièrement sécurisée, mais ici, ahna dima retard ! » A moins d’un retournement de la situation, la passerelle d’El Bouni n’est pas prête de voir le jour au vu de ce qui se passe actuellement sur ce tronçon de la RN16 à 2X3 voies. Les ralentisseurs posés de chaque côté de la route risquent d’avoir une vie bien longue tant les autorités locales restent loin de se soucier de l’esthétisme à la fois routier et urbanistique. Et ce, bien entendu, au détriment de tous les usagers de cette RN16
lestrepublicain.com - 05 février 2014 - Lakhdar Habib
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