Depuis le début de cette année, de nouvelles affaires relatives à la revente des biens de l’Etat, en l’occurrence des appartements relevant de l’OPGI, ont été enrôlées auprès des tribunaux, et sur les listes des logements sociaux affichés par les agences foncières, les offres de « désistement » de ces biens de l’Etat sont de plus en plus nombreuses, après avoir complètement disparu après l’interdiction par la loi de telles transactions. “Suite à cette interdiction, un seul notaire continuait à établir ces fameuses « reconnaissances de dettes”, à travers la wilaya, mais aujourd’hui, les choses ont repris leur cours « normal » et cette pratique a repris de plus belle » affirme un propriétaire d’agence immobilière du centre ville. Si, de toute façon, celui qui rachète un appartement dans de telles conditions se retrouve à la rue s’il venait au revendeur l’idée de vouloir reprendre son appartement par une action en justice, la plupart du temps, une telle éventualité est évitée par les plus prévoyants, qui portent sur la reconnaissance de dettes une somme si faramineuse, qu’elle dissuade les plus retors à vouloir reprendre leur bien, qui est en fait, un bien de l’Etat. Ajoutons, en ce qui concerne le parc AADL, par exemple, si les appartements ne sont pas revendus, ils sont par contre sous –loués à des mensualités confortables, ce qui prouve que, tout comme pour les appartements OPGI, de nombreux acquéreurs possédaient déjà un logement, au moment de l’acquisition de ces appartements, et qu’ils auraient dû laisser la chance à des familles qui attendent parfois depuis plusieurs décennies dans l’espoir de vivre sous un toit décent. Pour un fonctionnaire de l’OPGI, « il est pratiquement impossible de contrôler l’identité des locataires du parc OPGI qui compte plusieurs milliers de logements ; la seule parade est la décision de justice qui expulse automatiquement les personnes ayant acquis ces appartements dans ces conditions mafieuses. Mais les réclamations sont rares, et le locataire fait une véritable affaire en revendant son logement sur le dos de l’OPGI ». Ajoutons pour notre part que parfois, lors de l’attribution de logements OPGI aux occupants des bidonvilles, nombreux sont ceux qui revendent leur logement avant même de l’avoir habité, car en fait, la baraque qu’ils « occupaient » n’était qu’un leurre pour justifier leur présence sur les listes d’attribution. Une double arnaque encouragée parfois par des complicités implantées dans les rouages de l’administration concernée.
lestrepublicain.com - 08 février 2014 - Farida H.
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