Annaba: BÉNI M’HAFFEUR - Une cité oubliée

Quartier à forte concentration de familles pour une grande majorité démunies, créé sous l’ère coloniale (vers 1875) et actuellement situé au beau milieu du centre urbain de la ville du jujube, la cité Beni M’haffeur, ce grand bastion des moudjahidine durant la guerre de libération, est aujourd’hui laissée à son propre sort  du fait du manque de discernement, mais également du manque de considération de nos gouvernants. Une cité qui a offert des centaines de martyrs pour que l’Algérie recouvre son indépendance, est aujourd’hui, pratiquement oubliée par  les gestionnaires de la commune. Si le manque de pression empêchant l’eau potable d’arriver dans les robinets des habitations situées en hauteur, cette situation n’empêchent pas le précieux liquide de couler à flot sur la chaussée. Dommage ! Un contraste, vous dira le commun des mortels, mais c’est là un constat que personne ne pourra nier. La voie publique, qui a fait l’objet par le passé d’opération d’entretien est force de le constater aujourd’hui dans un piteux état. Ce ne sont plus des ornières que les automobilistes doivent éviter, ce sont beaucoup plus des cratères imposant aux automobilistes et conducteurs de bus de faire des embardées pour les éviter avec tous les risques que cela suppose pour les élèves de l’école primaire de ce quartier. Enfin, et ce n’est nullement le mot de la fin, cette colline des Béni M’Haffeur, mérite plus de considération ne serait-ce à l’égard du sacrifice de la génération de 54.     

  lestrepublicain.com - 11 février 2014 -  Slimane Benabed