Annaba: CIRCULATION URBAINE - Des ralentisseurs aux normes SVP !

Ces ralentisseurs qui doivent obéir aux normes définies par un décret à l’effet de juguler les accidents de la route, sont difformes et exaspèrent plus d’un. Le commun des mortels, notamment les usagers, ont constaté de visu la prolifération des ralentisseurs qui gênent non seulement la circulation automobile en ville mais aussi ils sont une des principales causes des embouteillages qui étranglent toutes les issues de la cité de Saint Augustin. Et pourtant, les législateurs ont pris un décret exécutif n° 2005-499 du 27 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 29 décembre 2005 définissant l’usage des ralentisseurs et les conditions de leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation. « Pour réaliser un dos  d’âne, il faut d’abord réfléchir et il ne faut pas agir sur un coup de tête !», s’est exclamé un conducteur d’autobus. L’implantation de tel ou tel dos d’âne devra impérativement avoir l’aval du wali, président  de la commission technique de la wilaya composée des représentants  des directions des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat et de l’Urbanisme, d’un représentant de la Sûreté nationale et de celui de la Gendarmerie nationale ainsi que du président de l’APC. Et sur la base de l’accord du chef de l’exécutif de wilaya, cette commission instituée conformément à l’article 4 dudit décret, examine l’implantation du ralentisseur, dont la réalisation relevant du ressort des services de la commune, est supervisée par les services de la subdivision des travaux publics. Cependant et en l’absence de contrôle, nombre de dos d’âne mal faits ont causé des désagréments à certains automobilistes qui ont vu le châssis et le pot d’échappement de leurs véhicules endommagés sous leurs yeux. « Mais ce ne sont pas des ralentisseurs qu’on voit sur nos routes. Ce sont de véritables talus. On a l’impression que les concepteurs les ont surélevés soit en fonction de la dangerosité de la chaussée soit en fonction du nombre important des accidents de la route enregistrés», s’est exprimé sur une note d’humour un professeur d’université. Par ailleurs, il existe deux formes de ralentisseurs de type dos d’âne et de type trapézoïdal. Ces ralentisseurs doivent être exécutés en béton bitumineux ou en béton hydraulique. Quant à la signalisation, quel que soit le lieu d’implantation des ralentisseurs, l’ensemble des dispositifs de signalisation horizontale doit être implanté de telle sorte que l’usager ne soit pas dangereusement surpris et qu’il est recommandé d’éclairer les zones d’implantation des ralentisseurs la nuit. En revanche « L’implantation des ralentisseurs ne doit en aucun cas constituer un obstacle pour l’écoulement normal des eaux. Pour le confort et la sécurité des piétons, il y a lieu de procéder à l’abaissement des trottoirs au droit des ralentisseurs », lit-on dans l’article 4 de l’arrêté du 10 Rabie El Aouel 1427 correspondant au 9 avril 2006 et « lorsque, pour des raisons de conditions nouvelles de trafic ou de sécurité, un ralentisseur devient inopérant, il est enlevé dans les mêmes conditions et formes que pour son implantation », lit-on encore dans l’article 8 de l’arrêté  interministériel du 25 Joumada El Oula 1428 correspondant au 10 juin 2007 définissant les modalités d’initiation, d’élaboration et d’adoption des études de localisation et d’implantation des ralentisseurs.

lestrepublicain.com - 17 février 2014 - Nejmedine Zéroug