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Annaba: TRAFIC DE PHOSPHATES À FERPHOS - Une dizaine de cadres devant le juge

Publié le 17/02/2014
Une dizaine de cadres de la filiale Somiphos du groupe Ferphos, entre autres des directeurs et responsables du service commercial, ont comparu hier matin devant le tribunal correctionnel pour répondre aux chefs d’inculpations, de détournement de fonds, dilapidation de deniers publics et signature de contrats à des fins personnels au détriment de la société qui s’en était sortie avec de grosses pertes financières. Selon les éléments de l’enquête, l’affaire a éclaté en 2011,  lorsque les éléments de la police judiciaire, en s’appuyant sur  des informations crédibles, ont décelé une programmation douteuse relative au chargement des bateaux en phosphate destiné à l’étranger. En effet, bien que la direction de Somiphos dont le siège social se trouve à Tébessa, a donné son aval pour que l’opération de chargement ait lieu, aucun bateau n’a pu quitté le port de Annaba faute de chargement. Un retard qui n’était pas sans conséquence sur la trésorerie de la dite entreprise qui s’est vue contrainte d’indemniser les entreprises étrangères  à hauteur de 2 millions de dollars,  le prix du préjudice estimé de cette négligence. Il s’agit de  l’entreprise Indagro, Timac Rare Earth et Getax. Mais cette affaire de chargement n’est que la partie cachée de l’iceberg puisqu’en allant fouiller dans des dossiers sensibles de la société, il a été révélé qu’en 2011, pas moins de  300.000  tonnes de phosphates ont été exploitées entre juillet et octobre alors que la capacité d’exploitation mensuelle de la mine de Djebel Onk, à Tébessa est limitée à 150.000 tonnes. Ce qui a intrigué davantage les enquêteurs, c’est l’absence de documents officiels justifiant cette surexploitation et les montants des ventes y afférents.  Aussitôt, des cadres de l’entreprise et son directeur général, ainsi que des responsables de la BNA de Tébessa où l’entreprise tient un compte, ont été mis à l’index  pour  absence de transparence dans les transactions et l’existence d’un système opaque. Un système de fonctionnement douteux corroboré par les résultats contradictoires entre l’exercice 2010 et 2011. En effet, alors que l’exploitation du phosphate  en 2011 était supérieure à 2010, il a été constaté un manque de 400000 tonnes en 2011 et une perte à hauteur de 200 milliards de centimes.  A mesure que l’enquête avance, la brigade économique,  a découvert que des anciens dirigeants de la société ont investi des sommes d’argent  dans l’exploitation des réserves de phosphates dans la localité de Bled El-Hadaba, à Tébessa de manière officieuse et ce, depuis 2008. En tout et pour tout, 33 milliards de centimes ont été investis dans cette exploitation  qui faisait de la concurrence déloyale  à l’entreprise mère et où le prix du phosphate était bradé à 85 dollars le tonne au lieu de 150 dollars au marché international. Il y a lieu de rappeler que face à la mauvaise gestion, le gaspillage et le favoritisme qui minent l’entreprise Ferphos,  des voix se sont élevées dont des députés et sénateurs  qui avaient interpellé, lors de l’éclatement de l’affaire, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi pour l’informer de la faillite annoncée et programmée  de l’entreprise Ferphos, le fleuron de l’industrie et sixième au niveau mondial, il y a quelques années. Le ministre s’est dit au fait et surtout inquiet de la mauvaise gestion des entreprises qui opèrent dans ce  secteur qui depuis des années ont fait des choix stratégiques qui ont mené droit dans le mur et vers une banqueroute inévitable. Pour y remédier, le ministre avait  annoncé qu’une commission de suivi, chargée de nettoyer les écuries d’Augias de ce secteur. « Nous sommes en phase de créer une commission pour étudier au cas par cas les problèmes de ces entreprises et les solutions à apporter à chacune d’elles » avait précisé lors de l’une de ses interventions. Youcef Yousfi, qui a appelé le sénateur à l’origine de ce cri d’alarme  à l’informer à chaque fois que cela est nécessaire  sur ces dépassements a tenté de jouer les pompiers de service en s’efforçant d’expliquer que Ferphos commence à surmonter les difficultés auxquelles elle a fait face entre 2008 et 2010. Il avait précisé que la production de la mine de Djebel Onk à Tébessa, le plus grand gisement de phosphates en Algérie exploité par Ferphos, a en partie pâti durant cette période de la baisse de la demande sur ce minerai sur le marché mondial, avait précisé un responsable rencontré hier dans les couloirs du tribunal. La baisse est aussi attribuée au manque de moyens de transport ferroviaire, dont la capacité atteint à peine les 300.000 tonnes par an, obligeant l’entreprise à acheminer le reste de la production de la mine par route. Au moment où nous mettons sous presse, le procès se poursuit toujours et la parole est donnée aux avocats de la défense. Le verdict de cette affaire sera connu dans deux semaines.

lestrepublicain.com - 17 février 2014 - Boufessioua Sofiane
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Les Commentaires

"Partout la corruption"

Dans tous les milieux! la seule solution la plus efficace façon Arabie saoudite c'est de couper les mains des voleurs.
Qui peut donner une autre solution?.
bonsoir
ça sais pour l"Arabie saoudite,pour l’Algérie les main et les pieds
Bonjour,


Je suis persuadé de les mains, les pieds ne suffisent pas . Il faut peut être rajouter ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !la tête.
que les mains
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