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Annaba: FUITES D’EAU POTABLE - Un gaspillage criminel

Publié le 24/02/2014
Il existe une politique de l’eau en Algérie, une politique dont le but est la préservation de cette ressource vitale, notamment en l’économisant et cela est aussi valable pratiquement à l’échelle planétaire, pour tous les pays même ceux bien nantis en pluviométrie. Ceci dit, à Annaba, cette politique de l’eau est quasiment inexistante si l’on considère le gaspillage effroyable de cette ressource qui pourrait manquer demain. La pluviométrie importante des dernières années et les déclarations sur un stock d’eau pour plusieurs années, ne peuvent expliquer les dizaines de fuites sur le réseau d’eau potable que l’on peut constater à travers les quartiers d’Annaba. Surtout que ces fuites perdurent dans le temps, certaines pendant des mois sans que quiconque n’intervienne alors que cette ressource est la seule…ressource de la SEATA. Une entreprise publique où les règlements de compte et le clanisme sont apparemment plus importants que la préservation de cette eau qui coule librement sans profit pour personne. Et rien ne peut expliquer ce laisser aller, même pas les difficultés financières que traverse l’entreprise puisque il existe un service pour les interventions sur les fuites quand elles se déclarent. Ceci ajouté au gaspillage par les particuliers, ceux qui lavent leurs voiture et luxueuses en plus, sur le trottoir ne pouvant apparemment pas se payer un lavage dans une station. C’est une infraction mais le corps de police qui devrait s’en occuper, la PUPE (police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement) s’occupe maintenant de la chasse aux vendeurs à la sauvette. Et il y a les fuites d’eau domestiques pour lesquelles on avait eu recours à des spots publicitaires afin de sensibiliser les usagers aux réparations nécessaires, alors que pendant ce temps là, les fuites sur le réseau étaient laissées en l’état. Et le problème ne s’attache pas seulement à la perte en eau mais aussi à l’environnement, là où il y a une fuite, il y stagnation alentour puis cette eau croupit, devient noirâtre avec les odeurs nauséabondes que cela suppose, etc, outre les risques sanitaires liées aux MTH. Voilà pourquoi tout ce gaspillage est criminel, surtout si l’on prend en compte ce qui prévaut dans les pays subsahariens, passée les frontières Sud du pays et où cette eau équivaut à de l’or. Voilà pourquoi personne, aucun esprit rationnel ne peut comprendre cet état de choses.

 lestrepublicain.com - 24 février 2014 - Ammar Nadir
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