Un appel solennel est lancé par l’Association des retraités de l’Education de Annaba à tous les députés afin d’apporter leur soutien pour régler de manière définitive le problème des logements de fonction occupés par le personnel enseignant retraité ainsi qu’aux chefs des daïrate de Annaba et d’El-Hadjar. Par ailleurs, 150 enseignants sont concernés par ce problème crucial. La mairie d’Annaba s’était désistée au profit des enseignants qui occupent des logements de fonction par la délibération n° 14 du 6 Février 2002, donc il y a exactement 12 années de cela. Mais cette délibération qui devait être entérinée par une commission de daïra, a été remise aux calendes grecques. Des tonnes de réclamations ont été adressées à qui de droit des Walis, des Chefs de daïras et des Présidents d’APC; mais ils ne voient rien venir. Le bonheur ressenti à l’époque d’avoir enfin un domicile comme le reste des citoyens s’est transformé en cauchemar. Certains de ces enseignants sont morts, beaucoup d’autres partis en retraite sans cependant voir leurs cas résolus. Le corps enseignant qui a formé plusieurs générations de la population algérienne serait-il devenu la dernière roue de la charrette ? La question est posée par ces hommes et femmes qui ont consacré toute leur vie à transmettre le savoir et dont la plupart sont maintenant des retraités après avoir pris en charge l’école algérienne dès le départ des Français, abandonnant leurs études et sacrifiant leur jeunesse à l’appel pressant lancé par le pays. Le sujet est brûlant pour eux car ils n’ont jamais pensé qu’ils seraient un jour tributaires de leurs anciens élèves qui ont en mains toute l’autorité pour solutionner le problème crucial des désistements des logements qu’ils ont toujours occupés. Il faut signaler qu’ils s’acquittent régulièrement des loyers imposés depuis leur occupation. Mais voilà que cette délibération devant être entérinée par une commission de daïra, ils ne voient rien venir ces dernières années. En effet cette fameuse commission n’a pas siégé une seule fois durant ces 12 années. Ceux qui sont décédés ont laissé leurs familles se débattre dans ce problème, d’autres vont les suivre sans que la situation administrative de ces logements ne soit résolue. Dans les villes et villages de l’intérieur des wilayates limitrophes, le problème ne se pose plus depuis belle lurette puisque leurs situations ont été régularisées et qu’ils jouissent de leurs logements avec leurs actes de vente ou de propriété définitifs après enregistrements et publication.Ils lancent un appel pressant à l’autorité compétente afin de mettre un point final à cette situation très désagréable, source de soucis constants pour les enseignants concernés ainsi qu’à leurs familles.
lestrepublicain.com - 26 février 2014 - Ahmed Chabi
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