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Annaba : Le syndicat d'ArcelorMittal accuse

Publié le 26/02/2014

Les syndicalistes du complexe sidérurgique ArcelorMittal Algérie sont en colère. Hier, à l'issue de la réunion du conseil syndical d'entreprise, ils n'ont pas manqué de dénoncer un «vil complot» ourdi contre le complexe sidérurgique d'une façon globale et, dans le détail, les méthodes de gestion adoptées par la direction générale ont été l'objet de critiques acerbes des syndicalistes. La direction générale est accusée d'avoir «foulé aux pieds le pacte social signé entre l'employeur et le partenaire social et de tout faire pour déstabiliser le complexe et l'entraîner vers sa perte, chose qui aura de graves répercussions sur la vie socioéconomique aussi bien sur le plan local que national, notamment avec la mise en chômage de milliers de personnes et le recours effréné à l'importation pour subvenir aux besoins du pays».

Contacté dans l'après-midi d'hier, le porte-parole du syndicat d'entreprise, M. Ammouri, n'ira pas par quatre chemins pour faire endosser la responsabilité de tous les maux vécus par les travailleurs au partenaire étranger «qui continue encore, estime-t-il, à agir et à penser selon l'ancien système de partenariat», basé sur 30% (pour le partenaire public) et 70% (pour le partenaire étranger), alors que le système en question a été changé en partenariat 49/ 51, où la majorité est détenue par le partenaire public. «La direction générale agit dans le sens contraire des intérêts du complexe, usant de tous les moyens pour casser le moral et rendement des travailleurs, ainsi que la rentabilité de l'entreprise», s'insurge notre interlocuteur, citant dans ce sens des exemples jugés «édifiants» à propos de cette liquidation «planifiée» du poumon de l'industrie algérienne. «D'une part, on fait tout pour déstructurer ce qu'on appelle les ‘'zones chaudes'', le cœur et la vocation de l'usine, où se fond le fer, car déjà le haut fourneau est en panne à cause d'une mauvaise appréciation technique qui a été commise malgré les mises en garde du syndicat à ce propos (!). Nous dénonçons dans ce sens la sous-estimation du prix du rond à béton, écoulé à des prix très en deçà de la pratique concurrentielle. Aussi, la direction des ressources humaines a engagé de vastes mutations injustifiées du personnel sans consultation du partenaire social, et a rejeté le nouvel organigramme présenté par ce dernier, un organigramme établi selon les ambitions du nouveau plan d'investissement, visant un renforcement des effectifs à hauteur de 7.200 travailleurs (ndlr, contre environ 5.600 employés aujourd'hui)», relève M. Ammouri.

Ce dernier rappelle que le syndicat exige le départ du directeur des ressources humaines, non sans mettre en garde la direction générale contre toute décision unilatérale et sans consultation du partenaire social. «Pour l'instant, on s'en tient aux mises en garde en raison de la conjoncture sociopolitique que vit le pays, nous ne voulons pas perturber le climat dans l'immédiat, mais qu'on sache que le syndicat sera un solide rempart pour faire échouer tous les plans machiavéliques qui se tissent autour du complexe sidérurgique», souligne notre interlocuteur.

Le quotidien d'Oran - 26/02/2014 - Abdelkrim Zerzouri
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