Annaba: AXE ANNABA-AÉROPORT - La RN 44 de tous les dangers

Elle s’étend jusqu’à la wilaya d’El Tarf pour se prolonger à la frontière tunisienne. La RN 44 devrait, dans les prochaines années être entièrement aménagée en voie express jusqu’à Oum Theboul. Mais, pour le moment, nous n’en sommes pas là. Et, à y regarder de plus près, elle présente des défauts qui n’auraient jamais lieu d’être sous d’autres cieux, en particulier dans l’axe menant d’Annaba jusqu’aux limites de la wilaya d’El-Tarf, en l’occurrence, l’échangeur de l’aéroport international Rabah-Bitat. Certes, elle présente, au premier abord, tous les aspects d’une 2X2 voies et dispose de sorties à proximité de certaines agglomérations, à l’exception notoire de la localité de Gharbi Aïssa, ce qui peut être et a d’ailleurs déjà été la cause de plusieurs accidents, dont certains mortels. A Gharbi Aïssa, c’est très simple, il n’y a pas d’échangeur, si ce n’est celui situé un peu plus loin en direction de l’aéroport. Mais surtout, pour les piétons désireux de traverser la voie express, il n’existe ni passerelle, ni même de ralentisseur sur le bitume. Il n’est donc pas rare de voir des hommes, des femmes, voire même des enfants et de personnes âgées traverser la route parfois de manière inconsciente. A Gharbi Aïssa, l’installation d’une passerelle et la sécurisation de la rambarde centrale de la voie express sont devenues une urgence d’utilité publique. Même cas de figure à proximité de Sidi Salem, relevant de la commune d’El Bouni. Quiconque souhaite se rendre à l’aéroport ou dans quelque localité de la wilaya d’El-Tarf doit traverser la RN 44 à ses risques et périls. Mais, de ce côté-ci de cet axe stratégique, des travaux semblent avoir commencé en vue de l’aménagement d’une passerelle de sécurité destinée aux piétons, dont beaucoup jugent l’initiative excellente. Reste un autre point noir à ne pas négliger, puisqu’il se situe au niveau de l’échangeur de l’aéroport. Malgré la présence quasi quotidienne de barrages de la police et surtout de la gendarmerie nationale, rien n’est, semble-t-il prévu pour sécuriser davantage la RN 44. Ni passerelle, ni ralentisseur. Et pourtant, là aussi, nombre d’accidents causant souvent la mort de piétons ont eu lieu, ce qui laisse à penser que l’urgence quant à la sécurisation de ce lieu très fréquenté demeure, jusqu’à preuve du contraire, une chimère. Là aussi, les autorités sont interpellées pour mettre fin à un carnage qui ne dit pas son nom. Seront-elles entendues ?

lestrepublicain.com - 12 mars 2014 - L H.