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CONFÉRENCE AUTOUR DES PRÉSIDENTIELLES - La situation politique actuelle vue par Rahabi

Publié le 15/03/2014
D’emblée, l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, M. Abdelaziz Rahabi, avait endossé son habit d’enseignant pour animer sa conférence autour de la situation politique actuelle, jeudi au siège de la direction de campagne de wilaya de Maitre Ali Benflis, et livrer en 4 points,  son diagnostic sur ce qu’il présente comme une crise de pouvoir majeure. Il a commencé par s’étonner d’abord de la « sacralisation » de la relation  et de la référence systématique, par le président de la République, au peuple sans tenir compte des institutions qui font cette République ; un populisme, selon le conférencier qui rappelle des régimes d’Amérique latine, Cuba en premier et met en exergue le premier point de son diagnostic, la légitimité révolutionnaire. Une légitimité sans fin qui aurait dû passer à des légitimités modernes ; sciences, économie, progrès au lieu de devenir la légitimité sécuritaire actuelle, « un chantage » à la stabilité, précise M. Rahabi qui ne laisse aucun choix tel que le présente le camp du président de la République, ou le statu quo ou le chaos. Et qui soutient ce discours ? « Les hommes d’affaires et l’argent qui a pénétré les institutions à un point inimaginable », indique le conférencier, en se référant au Forum des chefs d’entreprises et à leur soutien d’une candidature alors qu’ils devraient parler de croissance économique, d’emploi et d’investissements. De là « les discours paternalistes  des hommes de Bouteflika car lui n’a pas parlé depuis deux ans », dira le conférencier, en insistant sur la dangerosité de cette « politique paternaliste qui diminue l’homme et le maintien dans une adolescence perpétuelle ». La légitimité révolutionnaire, la légitimité sécuritaire, l’argent et la propagande paternaliste, quatre motifs de crise qui expliquent pour le conférencier, la situation politique actuelle, une échelle des valeurs inversée, le bilan économique dont se targuent les hommes du Président  qui relève d’une économie basée sur l’importation seulement ou livrée à une poignée d’opportunistes, avec l’exemple d’opérateurs de téléphonie mobile ou du commerce des cigarettes, une diplomatie « spectacle » et une politique extérieure qui n’a rien de satisfaisant puisqu’elle est soumise aux besoins des Occidentaux, aussi bien économiquement qu’en matière sécuritaire. « L’effacement de la dette de pays africains ou de l’Irak, ne répond qu’au seul souci des pays occidentaux de réduire les sollicitations de ces pays et c’est l’Algérie qui paye, comme elle ne sert qu’à contenir le terrorisme pour l’empêcher d’atteindre les Occidentaux quand on parle de coopération sécuritaire. Pour cela, l’Algérie bénéficie d’un siège d’observateur dans le G8 mais pendant ce temps Bouteflika n’a jamais été reçu à Washington malgré toute sa bonne volonté, les relations de l’Algérie et des sept pays avec lesquels elle a une frontière commune, sont très mauvaises et les frontières des passoires ; sans oublier le chef de l’Autorité palestinienne qui n’a pas visité l’Algérie depuis sept ans ».  C’est ainsi que répond, M. Abdelaziz Rahabi au bilan du Président sortant et en pointant du doigt à la fin, la présidence à vie que lui confère la révision de la Constitution alors qu’en 1996 et avec l’ex président Zeroual, l’Algérie était le seul pays arabe à limiter les mandats. « Le printemps arabe a permis de mettre fin à des présidences à vie alors que l’Algérie y est revenue », conclu le conférencier. Un diagnostic qui renvoie au programme et au changement sur lesquels s’appuie la candidature de Maître Ali Benflis et répondait aux attentes de ses partisans, venus en nombre écouter et débattre avec le conférencier.

lestrepublicain.com - 15 mars 2014 - Ammar Nadir
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Les Commentaires

J'ai d'abord hésité pendant plusieurs jours à écrire ce mot. Puis...

Le fait de donner un caractère plus que sacré à la fonction présidentielle qui lui confère un sens particulier, en la placant très haut au-dessus de tout, cela s'apparente presque à la diviniser. À partir de là, s'installe une sorte ce paternité/culte à laquelle on se réfère constamment qui aura tendance à appliquer avec bienveillance une politique autocratique subtile. Donc, une stratégie qui ne permettrait de voir aucune autre alternative que celle proposée. Comme s'il nous est impossible d'annuler l'existence de cette paternité sous peine de nous trouver orphelins à vie ou complétement perdu.
Quant à la légitimité révolutionnaire, on nous la fait sortir à tout bout de champs: Quand c'est fondé et quand ce n'est pas fondé. Mais au faite qu'est-ce qu'elle est au juste? C'est la justification à quelqu'un d'une chose qui lui est due certes, mais qui doit comme toute autre chose prendre fin un jour et n'ayant seulement rapport qu'avec la personne concernée. C'est-à-dire qu'elle doit avoir une date d'expiration, la mort en est une limite naturelle, et ensuite ne peut être, ni transmise ni exercée au-delà de l'éternel. L'Algérie doit passer à autre chose. Il n'y a pas une Algérie des uns et une Algérie des autres. Il y a une seule et unique Algérie pour tous.
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