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Annaba. Culture et savoir

Publié le 16/04/2007

 - A Annaba, on continue à se poser la question de comment faire la culture sans l’enfoncer davantage dans les méandres de la médiocrité. La question est pertinente car, malgré les tentatives de la direction locale de la culture de la remettre sur rail, la culture est en crise. Elle l’est tout autant que le tourisme et l’artisanat auxquels elle reste liée d’une manière ou d’une autre.

On peut toujours s’interroger sur les raisons de ce déclin que même la participation des représentants de la wilaya à la manifestation internationale d’« Alger 2007, capitale de la culture arabe » n’a pas réussi à freiner. La concurrence de la télévision, la crise économique les produits culturels nationaux pas assez spectaculaires, les salles de cinéma livrées à l’abandon, la médiocrité dans les prestations musicales, les variétés et toute autre matière populaire culturelle ont presque réduit à néant les efforts. Une médiocrité s’est installée dans le milieu culturel local. Elle a brouté toutes les initiatives comme les chèvres qui, à force, dénudent une montagne jusqu’à la racine. « C’est le produit qui fait la culture et non l’inverse comme on a tendance à le croire dans notre pays. L’Etat a fait ce qu’il fallait en engageant de fortes enveloppes financières, en instituant des festivals nationaux et internationaux, en finançant la création cinématographique et artistique. Ceux qui ont eu en charge de matérialiser tous ces efforts sur scène, sur les planches, écrans, toiles et autres n’ont malheureusement pas été à la hauteur des attentes », commente Mohamed El Hadi S. un vieux pianiste. Jusqu’à la fin des années 1980, la culture était pratiquement dans toutes les réunions des décideurs. Elle sera livrée à elle-même avec l’apparition de l’extrémisme. Les cordons des bourses de l’Etat seront coupés. L’idée même de financer une quelconque manifestation culturelle, comme les Journées cinématographiques méditerranéennes de Annaba, les Festivals de la comédie théâtrale, de l’habit et des arts traditionnels, de la musique et de la chanson populaire, des arts culinaires…, avait été bannie lors des sessions des APW et apc. Il ne fallait plus parler de cinéma, de peinture, de sculpture ni même d’artiste. On avait mis en veilleuse l’école de musique et brisé l’élan créateur qui anime la diversité des individus. Les extrémistes éliminés, la culture est redevenue un événement dans la wilaya de Annaba. Elle n’a tout de même pas réussi à ébranler les désillusions. Certes, les citoyens ont été heureux de revivre des soirées de chants et de musiques au théâtre Azzedine Medjoubi, au palais de la culture et des arts Mohamed Boudiaf, au théâtre de Verdure, sur les plages l’été, et même dans le somptueux cadre des ruines d’Hippone. Mais, toutes les manifestations n’avaient fait que traduire une volonté aussi hâtive que péremptoire de rassembler toute l’histoire de la culture locale, régionale et nationale. On est tout de même restés sur un goût d’inachevé, avec souvent le bonheur de découvrir des traditions et des talents. Malgré les vicissitudes et d’évidentes insuffisances financières, l’actuelle direction de la culture s’est forgée un langage éminemment réaliste. Aujourd’hui, le regard culturel se préoccupe de l’inexactitude des faits que certains rapportent.

El Watan > 16/04/07 > Adnène D.

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