Annaba: SOUPÇONNÉ DEPUIS LE DÉBUT DE L’ENQUÊTE - L’assassin de l’octogénaire des Santons écroué

Il aura fallu que les résultats du test ADN tombent trois mois après, entre les mains des enquêteurs de la police judiciaire pour que l’assassin de l’octogénaire, tuée froidement de 52 coups de couteau, le mois de novembre de l’année écoulée, soit identifié et de surcroit confirmer les soupçons qui pesaient sur le mis en cause remis en liberté à deux reprises à défaut de manque de preuves matérielles à son égard. Ainsi donc, l’affreux crime perpétré contre cette femme âgée, est signé par le propre voisin de cette victime décédée des suites des graves coups de couteau qui lui ont été assénés par le tueur avec un sacré sans-froid. Un crime horrible commis pour le vol d’une quantité insignifiante d’or, que l’agresseur avait vendue à un receleur au marché parallèle de la rue Ibn Khaldoun, ex-Gambetta. Il s’agit d’un individu, arrêté à son tour, pour recèle et non dénonciation de meurtre. L’auteur de l’assassinat et le receleur, présentés jeudi dernier par devant le magistrat instructeur, ont été écroués connu de tous, l’homme était sollicité par tous les habitants du paisible quartier les Santon, pour la réparation et la pose des assiettes paraboliques. Interpellé au début de l’enquête ainsi qu’un membre de sa famille ayant déménagé à El-Bouni, les deux hommes ont été remis en liberté au terme de leur interrogatoire, le mois de novembre dernier. Bien que les policiers aient été persuadés qu’il était le meurtrier, ils n’ont jamais pu connaitre la vérité face au refus du suspect de dire la vérité. Rappelons que quelques jours après, l’accusé avait tenté de se donner la mort en ingurgitant de l’eau de javel. Une tentative de suicide qui a failli lui coûter la vie, n’était-ce les efforts consentis par l’équipe médicale de l’hôpital Ibn-Sina. Au terme d’une dizaine de jours de traitement intensif, l’auteur de l’assassinat s’en était sorti sain et sauf. Son geste a encore une fois conforté la thèse des enquêteurs qui l’ont à nouveau interrogé. Mais rien à faire,  il continuait à réfuter les accusations qui lui sont reprochées, tout en expliquant que son geste est motivé par les problèmes de famille ainsi que la traque des policiers dont il fait l’objet depuis cette découverte macabre. Passée la période de garde à vue, en l’absence de preuves matérielles à son encontre, les enquêteurs sur instruction du haut commandement de la sûreté de wilaya, ont fini par le remettre en liberté. Rongé par le remord depuis cette période, l’homme sachant pertinemment que toute la vérité finira par être connue grâce au test ADN, a été interpellé au courant de la semaine écoulée, soit plus de trois mois de son affreux forfait. Mis devant le fait accompli, il finit par craquer en reconnaissant qu’il est coupable du meurtre de l’octogénaire. Une déclaration accablante bien que les enquêteurs n’aient jamais écarté la thèse de son implication. Placé sous mandat de dépôt pour homicide volontaire avec préméditation, l’assassin sera jugé et répondra, une année après à son geste odieux.

L'Est republicain  - 12 avril 2014 - Boufessioua Sofiane