Annaba: Etat-civil de Oued Kouba : Le diktat des guichets

Apc kouba:  Ils sont des centaines, voire des milliers à se présenter dans les différentes antennes de mairie de Annaba, pour retirer des documents d’état-civil. Devant une chaine interminable, les usagers sont contraints d’attendre leur tour pour pouvoir demander un document personnel.  Ces derniers ont affaire à des préposés aux guichets, pour la plupart des femmes, qui font la loi et imposent leur diktat. C’est le cas d’un quadragénaire.  Après un bon moment d’attente, le citoyen demande trois documents d’extraits de naissance.
A sa grande surprise il n’en reçoit que deux. Essayant de se rapprocher de la guichetière afin d’avoir plus d’explications, elle lui a sèchement répondu qu’il n’avait droit qu’à deux copies. « Se rendre dans une telle institution étatique sans que nul ne respecte l’autre est inacceptable. On ne demande qu’un document pas la lune. Aujourd’hui on voit que tout le monde a tendance à faire la loi. » s’est désolé Tarek, tout ému. Tout comme lui, une vieille femme d’un âge très avancé a dû subir le même affront. Nafissa, sexagénaire, après une file d’attente s’est fait refuser l’obtention de trois documents. « Franchement c’est désolant, elles travaillent comme elle veulent, aucun respect pour les autres. J’ai demandé un document et non la charité.
C’est leur travail, personne ne les a obligés à le faire. Si au moins, elles le faisaient avec tout le monde. Elle me refuse la délivrance des documents demandés en bonne et due forme, alors que dans d’autres cas, la loi est absente..» s’est révolté la sexagénaire. En plus du mauvais comportement, l’antenne de Oued Kouba excelle par l’absence de certains documents. C’est le cas, entre autres, des fiches familiales. Les citoyens, après une longue file d’attente, se voient répondre par la préposée au guichet que les imprimés ne sont pas disponibles. Les habitants ayant besoin de ces documents afin de les utiliser dans la constitution de leurs dossiers se voient obligés de faire le tour des services d’état-civil dans l’espoir de tomber sur des exemplaires des documents recherchés. A relever que l’antenne de Oued Kouba ne constitue qu’un exemple parmi d’autres, malheureusement, nombreux.

Le Provencial - 16 avril 2014  -  Rym. B